"Plus Édouard Philippe ou Gabriel Attal voient la crise politique s'aggraver, plus ils cherchent à se démarquer", pointe Louis Hausalter, journaliste politique

Publié le 08/10/2025 11:56 Mis à jour le 08/10/2025 11:56

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franceinfo - Édité par l'agence 6Medias

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Louis Hausalter, journaliste politique au "Figaro", se penche dans "La Matinale" du mercredi 8 octobre sur la crise en cours, confirmant une forme d'isolement d'Emmanuel Macron et la difficulté pour "ceux qui l'ont servi" de se poser en successeurs.

Comment sortir de la crise politique que le pays traverse, et comment Emmanuel Macron peut-il se sortir de l'impasse ? Louis Hausalter, journaliste politique au Figaro publie mercredi 8 octobre, La foudre et les cendres : Macron, les secrets d'une succession interdite, aux éditions de L'Observatoire. Une analyse de la politique et de la gouvernance du président, sur laquelle il revient dans "La Matinale", à la lumière de la crise actuelle.

"Une forteresse assiégée"

Un Premier ministre de gauche est-il aujourd'hui envisageable ? "En tout cas, c'est une option qui existe, contrairement à il y a un an, après la dissolution de 2024, où Emmanuel Macron se refusait à confier les clefs du pouvoir à la gauche", note Louis Hausalter. "L'alternative qu'on lui présente, sur le mode : 'C'est la démission ou la dissolution', ne lui plaît pas", explique également le journaliste.
"Jusqu'à ces derniers jours, en tout cas, la tonalité c'est qu'il ne voulait vraiment pas de dissolution, pour plusieurs raisons : ça risquerait de provoquer une cohabitation avec le Rassemblement national, dont il ne veut pas pour terminer son mandat, (...) et puis, ça amoindrirait encore son propre camp", pointe-t-il encore. "Les premiers tétanisés par la perspective d'une dissolution, ce sont les députés macronistes, tous les sondages montrent que ce sont les premiers qui prendraient une dégelée en cas de retour aux urnes", assure Louis Hausalter.

"L'Élysée est une forteresse assiégée actuellement, Emmanuel Macron n'a plus de troupe politique", ajoute-t-il par ailleurs, évoquant son livre, où il interroge "tous ceux qui rêvent de la place d'Emmanuel Macron, mais qui l'ont servi". "Plus Édouard Philippe ou Gabriel Attal voient la crise politique s'aggraver, plus ils cherchent à se démarquer", souligne-t-il.

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