Vidéo Le départ anticipé d'Emmanuel Macron est "la seule décision digne qui permet d'éviter 18 mois d'indétermination et de crise", estime Edouard Philippe dans "L'Evénement"

"J'entends le président de la République dire qu'il est le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité et pourquoi ? Il se trouve que c'est lui", a tancé l'ancien Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Edouard Philippe, ancien Premier ministre et président du parti Horizons, dans l'émission "L'Evénement" sur France 2, le 16 octobre 2025. (FRANCE 2)
Edouard Philippe, ancien Premier ministre et président du parti Horizons, dans l'émission "L'Evénement" sur France 2, le 16 octobre 2025. (FRANCE 2)

Edouard Philippe réitère son souhait d'une élection présidentielle anticipée après l'adoption d'un budget. "Le président, il a envie d'aller au terme de son mandat, et je peux le comprendre. Je l'ai dit parce que je pense c'est la seule décision digne qui permet d'éviter 18 mois d'indétermination et de crise, qui se terminera mal, je le crains, au pays", a estimé, jeudi 16 octobre, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron dans "L'Evénement" sur France 2.

"Ça n'est pas simplement une crise politique à l'Assemblée nationale à laquelle nous assistons. C'est une crise très profonde sur l'autorité de l'Etat, sur la légitimité des institutions", a développé le président du parti Horizons. "J'entends le président de la République dire qu'il est le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité et pourquoi ? Il se trouve que c'est lui", a-t-il ajouté.

"Je ne suis pas du tout pour qu'il démissionne demain matin"

"Je ne suis pas du tout pour qu'il démissionne demain matin, ce serait désastreux", a-t-il poursuivi. Mais Emmanuel Macron "devrait peut-être, en prenant exemple sur des prédécesseurs et notamment le général De Gaulle, essayer d'organiser un départ qui nous évite pendant 18 mois de continuer à vivre dans cette situation de blocage, d'instabilité, d'indétermination", a-t-il insisté. "La fragilité des institutions, c'est le maintien de la situation actuelle", a rétorqué Edouard Philippe à ceux l'accusant d'affaiblir les institutions.

Il assure ne pas avoir de "querelle" avec Emmanuel Macron. "Il est venu me chercher, je ne me suis pas roulé par terre pour qu'il me nomme" à Matignon et après en avoir été "congédié" en 2020, "je ne me suis pas roulé par terre pour rester". "J'ai créé mon parti -il n'y était pas favorable-, j'ai voulu avoir des élus en 2022 -il n'y était pas favorable-, j'ai fait sa campagne en 2022 et j'ai toujours dit ce que je pensais, de façon très loyale", a assuré Edouard Philippe.

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