Esclavage : Max Mathiasin et Olivier Serva, députés de la Guadeloupe, "saluent l'engagement du Premier ministre" en faveur d'un texte pour abolir le Code noir

"En répondant favorablement à cette demande solennelle, François Bayrou engage l'État à poser un acte historique, de reconnaissance et de dignité. Le symbole est fort", écrivent les deux élus dans un communiqué publié mardi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Montage photo d'Olivier Serva et Max Mathiasin, députés de la Guadeloupe. (IP3 PRESS / MAXPPP)
Montage photo d'Olivier Serva et Max Mathiasin, députés de la Guadeloupe. (IP3 PRESS / MAXPPP)

Max Mathiasin et Olivier Serva, députés de la Guadeloupe, tous deux membres du groupe Liot, "saluent", mardi 13 mai, dans un communiqué transmis à l'Agence Radio France, "l'engagement du Premier ministre François Bayrou" qui promet un texte pour abolir le Code noir qui légiférait l'esclavage dans les colonies françaises. "Un engagement formalisé par la désignation survenue d'Aurore Bergé, ministre de l'Egalité femmes-hommes, chargé de travailler en lien avec le groupe Liot à un texte de loi à présenter au Parlement", précise Olivier Serva.

"En répondant favorablement à cette demande solennelle, François Bayrou engage l'État à poser un acte historique, de reconnaissance et de dignité. Le symbole est fort", poursuivent les deux députés guadeloupéens. "Il ne fera pas oublier l'histoire, mais honorera celles et ceux qui en ont souffert. Nous parlons ici de dignité humaine que l'on doit à ces femmes et ces hommes mis en captivité, et à leurs descendants, au nom de la justice réparatrice". 

Une "anomalie historique"

Cette annonce intervient quelques jours après le 10 mai, Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition. "Il est utile de rappeler que le Code noir, fut un recueil d'édits royaux, publié en 1685, qui régissait la mise en esclavage d'êtres humains. Le Code noir réduisait ces personnes à un statut juridique inique de biens meubles et prescrivait des châtiments abjects comme les coups de verges ou de cordes, le marquage au fer, la découpe de jarret ou d'oreille, la peine de mort". Ce texte avait été rédigé et promulgué par Jean-Baptiste Colbert sous le règne de Louis XIV.  
 
Or, malgré le décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848 et la reconnaissance par la France que la traite négrière et l'esclavage sont des "crimes contre l'humanité", ce Code noir n'a jamais été formellement abrogé. "Cette anomalie historique, bien que sans effet juridique aujourd'hui, salit toujours les fondements de notre République", dénoncent les deux élus.

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