Assemblée nationale : pourquoi le RN accepte, cette année, de négocier avec le bloc central pour récupérer des postes-clés

Les groupes politiques doivent voter, à partir de mercredi, pour l'attribution des postes clés à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par Pierrick Bonno
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une vue générale de l'hémicycle de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, le 9 octobre 2024 à Paris. (DIMITAR DILKOFF / AFP)
Une vue générale de l'hémicycle de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, le 9 octobre 2024 à Paris. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Tractations en coulisses. Alors que la France est toujours dans l'attente d'un gouvernement et que les discussions sur le Budget patinent, l'Assemblée nationale reprend progressivement ses travaux. En commençant, comme à chaque rentrée, par l'attribution des postes-clés du bureau de la chambre basse. Vice-présidents, questeurs, secrétaires... Une vingtaine de postes au total, plus ou moins symboliques.

Les groupes politiques ne sont pas parvenus à s'entendre, lundi 29 septembre, sur une répartition proportionnelle à leurs poids politiques. Ils vont donc devoir voter à partir de mercredi. Et cette année, le RN compte bien avoir sa part du gâteau.

Des "magouilles"

Lors du précédent renouvellement, il y a un an, le parti emmené par Marine Le Pen et Jordan Bardella avait perdu toutes ses places dans le bureau, malgré ses 126 députés élus. Marine Le Pen et ses troupes avaient alors refusé d'entrer dans les jeux d'alliance, expliquant ne pas vouloir prendre part à ce qu'elle qualifiait de "magouilles".

Une posture qui leur a fait perdre de l'influence au sein du Parlement. Cette année, changement de stratégie pour le RN qui accepte de négocier avec le bloc central dans l'objectif de récupérer des postes, au détriment de la gauche, jusqu'alors surreprésentée et qui à son tour crie au scandale.

Un proche de Marine Le Pen, très confiant, mise sur l'obtention d'au moins quatre postes pour son camp : deux vice-présidents, comme en 2022, et deux secrétaires. Pas de quoi influer sur les débats mais pour le RN, ce serait un retour en force dans les instances de l'Assemblée.

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