"C'est foutu, on est partis jusqu'en 2027" : pour le Rassemblement national, la perspective tant espérée d'une nouvelle dissolution s'éloigne

Les motions de censure de LFI et du RN ont peu de chances de passer jeudi. Au grand dam des députés d'extrême droite, qui militent depuis la chute de François Bayrou pour une dissolution.

Article rédigé par Pierrick Bonno
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La présidente du groupe RN, Marine Le Pen (à gauche), et le député RN, Jean-Philippe Tanguy, lors d'une séance de questions au gouvernement, le 15 octobre 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)
La présidente du groupe RN, Marine Le Pen (à gauche), et le député RN, Jean-Philippe Tanguy, lors d'une séance de questions au gouvernement, le 15 octobre 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Caramba, encore raté !" Dans les couloirs de l'Assemblée, un député proche de Marine Le Pen préfère plaisanter en voyant la perspective d'une dissolution s'éloigner. Sauf surprise, Sébastien Lecornu va pouvoir rester à Matignon.

Les deux motions de censure, celle déposée par les Insoumis et celle déposée par le Rassemblement national, visant le gouvernement Lecornu vont être débattues jeudi 16 octobre à l'Assemblée nationale. Sauf surprise, ces motions ne seront pas adoptées. Les socialistes ayant prévu d'épargner le gouvernement.

"Le film n'est pas terminé"

Le Rassemblement national aura donc perdu son pari : celui de radicaliser son discours pour mieux forcer Emmanuel Macron à reconvoquer les Français aux urnes. Car depuis la chute de François Bayrou, Marine Le Pen et Jordan Bardella, au plus haut dans les sondages, propagent l'idée que de nouvelles élections sont le seul moyen pour le président de la République de sortir de l'impasse.

"Le film n'est pas terminé, se rassure un député du Rassemblement national influent. On aura d'autres occasions de faire tomber le gouvernement dans les prochaines semaines." Mais un autre parlementaire lepeniste est beaucoup plus réservé : "C'est foutu, j'ai l'impression que sauf énorme crise, on est partis jusqu'en 2027, sans dissolution."

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