Gabriel Attal lance l'opération "deux ans pour la France", avec l'élection présidentielle en ligne de mire

Lors d'un meeting prévu de longue date, le président de Renaissance s'est déjà positionné vers l'avenir, s'en prenant notamment à "l'extrême droite qui se réunit aujourd'hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions".

Article rédigé par franceinfo
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Le président du parti Renaissance, Gabriel Attal, lors d'un meeting à la Cité du cinéma à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 6 avril 2025. (THOMAS SAMSON / AFP)
Le président du parti Renaissance, Gabriel Attal, lors d'un meeting à la Cité du cinéma à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 6 avril 2025. (THOMAS SAMSON / AFP)

Comme un air de campagne présidentielle, deux ans avant l'heure. Sous les ovations des militants Renaissance, Gabriel Attal a lancé dimanche 6 avril une opération "deux ans pour la France" pour aboutir à un "projet pour le pays" qui prévoira un "changement profond", malgré l'héritage revendiqué d'Emmanuel Macron.

Prévu depuis des mois, ce meeting a été rattrapé par la manifestation convoquée par le Rassemblement national pour protester contre la condamnation judiciaire de Marine Le Pen. "La résistance contre l'oppression n'a pas le visage de Marine Le Pen", a ainsi lancé l'ancien Premier ministre à la Cité du cinéma, au moment où le RN bouclait sa journée de mobilisation à Paris.

"Le premier jour d'un nouveau temps politique"

Pour jouer à fond le match avec Marine Le Pen, Gabriel Attal recycle son slogan fétiche : "Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies. Mais ça ne peut pas tenir si l'exemplarité n'est pas partout. Alors je le dis, tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique."

Devant ses partisans - 8 850 tout au long de la journée selon le parti, un peu moins de 5 000 lors du discours final -, le nouveau patron de Renaissance veut installer le duel, se poser en unique rempart, comme Emmanuel Macron avant lui, face à l'extrême droite.

Une manière pour l'ancien Premier ministre de tenter de se forger un statut de candidat à la présidentielle. "Je vous propose qu'aujourd'hui soit le premier jour d'un nouveau temps politique. Un temps politique qui nous conduira jusqu'en 2027. Ce temps politique, je vous propose de l'appeler 'deux ans pour la France'".

"Il est long le chemin de l'espoir"

Des "Attal président !" ont alors résonné. "Les choses s'accélèrent", savoure un proche de Gabriel Attal, persuadé que le vrai juge de paix, la vraie primaire, ce seront les sondages après les municipales. "Il est long le chemin de l'espoir, mais je crois qu'ensemble, aujourd'hui, nous en franchissons le premier pas", conclut Gabriel Attal, le jour même du neuvième anniversaire du lancement d'En Marche par Emmanuel Macron.

Le président s'est d'ailleurs rappelé à son bon souvenir, avec ce message sur X : "Rien n'était écrit, tant est encore à écrire ensemble".

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