"Madame 49.3" : six mois après sa nomination à Matignon, Elisabeth Borne tente d'imposer son autorité politique
Six mois après la nomination d'Elisabeth Borne à la tête du gouvernement, la Première ministre est jugée tantôt comme "une femme d'action" tantôt par comme une personnalité sans poids politique.
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De ses premiers mois à Matignon, Elisabeth Borne a hérité d'un surnom : "Madame 49.3". "Ce que les Françis perçoivent c'est qu'elle est sur les sujets de fond, assure David Valence, député Renaissance, Elle ne s'attarde pas trop sur la mousse médiatique." "C'est une façon d'avancer qui est peut-être différente dans un pays où on aime les choses charismatiques et mystiques", analyse-t-il. "Ce n'est pas une femme d'égo, c'est une femme d'action et une femme de pragmatisme."
Plutôt "plan B" - au départ - dans l'esprit d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne fête mercredi 16 novembre ses six mois jour pour jour à Matignon. Avec, à son actif, un premier bilan, notamment les votes, cet été et à la rentrée, des lois sur le pouvoir d'achat des Français ou sur l'assurance-chômage. D'abord en nette hausse dans les sondages d'opinion, sa côte de popularité tend un peu à s'affaisser en ce moment. Dans un contexte de majorité relative et de grandes tensions politiques à l'Assemblée nationale, la deuxième femme Première ministre sous la Ve République tente, tant bien que mal, d'imposer son autorité politique.
La "méthode Borne" à l'épreuve
Elisabeth Borne peut se prévaloir de l'éviction du gouvernement de Damien Abad, ex-ministre visé par des accusations de viols, et du lancement des négociations avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites. Reste à dompter une majorité seulement relative. Mais ses amis comme le président de la région Sud Renaud Muselier vantent son sens du compromis, doublé d'une autorité naturelle. "Avec tous ceux qui disent: 'on va vous faire la peau Madame Borne', je pense qu'elle est habile politiquement, souligne-t-il. Elle est passée à travers tous les 49.3. Elle est stratégiquement solide et structurellement efficace."
Ses adversaires ne voient là que l'ombre d'une femme cassante, sans poids politique. Elisabeth Borne est trop raide, trop froide, trop techno aux yeux de Clémentine Autain, députée de la Nupes. "C'est une bonne élève de la Macronie, lance la députée. Ce n'est pas un profil saillant, on ne la sent pas proche de la population, ni empathique. C'est déjà six mois de trop." Combien de mois encore à venir, pour elle comme pour son gouvernement sur fond de menace de dissolution de quoi, plus que jamais, mettre à l'épreuve, "la méthode Borne".
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