Vote de confiance : François Bayrou refuse de faire "des marchandages" et déplore une situation "d'oppositions haineuses" à l'Assemblée nationale

"Jamais dans l'histoire il n'y a eu une situation aussi aveuglante", a déploré samedi le Premier ministre, à deux jours du vote de confiance qui pourrait entraîner sa chute et celle de son gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre François Bayrou, le 3 septembre 2025 au palais de l'Elysée. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Le Premier ministre François Bayrou, le 3 septembre 2025 au palais de l'Elysée. (LUDOVIC MARIN / AFP)

A deux jours du vote de confiance qui pourrait entraîner sa chute et celle de son gouvernement, François Bayrou a continué sa tournée médiatique, samedi 6 septembre sur le plateau de "C à vous" sur France 5. Le Premier ministre n'a pas fait d'annonces, estimant que celles-ci seraient des "marchandages". Il a aussi évoqué des "oppositions haineuses" qui n'ont "rien" en commun à l'Assemblée nationale. "Je pense qu'il y a des moments où il faut des électrochocs. Des hommes politiques l'ont fait, [l'ancien président Charles] de Gaulle par exemple. (...) Jamais dans l'histoire il n'y a eu une situation aussi aveuglante", a aussi dit le Premier ministre.

Sur le plateau de "C à vous", François Bayrou a reconnu qu'il ne s'attendait pas à ce que sa proposition de supprimer deux jours fériés passe en l'état, tout en pensant qu'un compromis émergerait. "J'ai toujours été alarmé par la situation d'un pays qui se laissait aller à financer sa vie de tous les jours par des emprunts que devront payer les plus jeunes. Aujourd'hui, on y est. Les plus jeunes des Français sont réduits à trimer pendant des décennies parce qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait pour équilibrer les comptes", a-t-il aussi estimé.

L'affaire Bétharram, "un tribunal politique"

Le Premier ministre a aussi fait le bilan de son passage à Matignon, en revenant notamment sur l'affaire Bétharram."Ça a été un combat vraiment très dur, et pour ma famille, ça a été dégueulasse. C'est la seule chose difficile que j'ai vécue pendant ces neuf mois. Je savais très bien que, politiquement, c'était quasi impossible", a confié François Bayrou, qui a été accusé de mensonge ou de mansuétude à l'égard des dirigeants de l'établissement béarnais où des violences physiques et sexuelles ont eu lieu. Il a aussi dénoncé un "un tribunal politique", alors qu'il a été entendu par la commission d'enquête parlementaire.

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