Nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu : noms de la société civile, reconductions… Qu'en pensent les élus ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - M. Boissin, J. Jonas, A. Mezmorian, C. Motte, C. Méral, J. Assouly, M. Duguet, V. Bouffartigue, R. Mathé, J.-F. Lons, A. Beruel, J.-M. Perroux. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, le gouvernement Lecornu II n'est pas resserré et compte 34 membres. Il est aussi marqué par l'entrée de plusieurs personnalités issues de la société civile. Retour sur les surprises de ce casting.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Premier déplacement ce lundi soir pour le nouveau ministre de l'Intérieur. L'ancien préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s'affiche auprès des forces de l'ordre. Un ministre technique, choisi par Sébastien Lecornu, qui joue sans doute aujourd'hui la partie d'échec de sa vie. Parmi ses 34 ministres, le chef du gouvernement fait le pari de la société civile. L'ancien patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, est ministre du Travail. "Que des gens de la société civile se retroussent les manches, cela devrait servir de leçon. Eux, ils ont envie d'avancer et d'y croire", a déclaré un proche du président.

Sur l'échiquier également, Serge Papin, ex-patron de System U, ministre, notamment, du pouvoir d'achat. "On voit bien que depuis 10 ans, les patrons de la grande distribution sont écoutés par les Français. C'est une belle prise", a estimé un conseiller ministériel. Mais ce jeu peut s'avérer vite dangereux : "Les tentatives de société civile, à chaque fois, achoppent parce qu'en fait vous avez des ministres avec pleins de bonnes intentions et qui ne savent pas comment marche leur administration", souligne le politologue Benjamin Morel.

Des choix fustigés par des élus LR

Mais vont-ils pour autant tenir ? Compliqué, avec deux motions de censure déjà déposées. "J'ai l'impression qu'on a l'un des meilleurs gouvernements jamais nommés - regrette presque un conseiller du pouvoir -, mais dans la pire des situations politiques". Un équilibre fragile avec aussi 11 ministres Renaissance, quatre issus du MoDem, trois d'Horizons, un d'UDI, un de Liot, et surtout, six Républicains. Un coup de maître qui met sous tension le parti LR.

Bruno Retailleau a refusé de commenter ces nominations. Les six ministres ont néanmoins été exclus des instances dirigeantes de LR : "Les six traîtres, dehors ! LR est au bord de l'éclatement", explose un député. "On a longtemps pensé que Lecornu était le moins tordu. En fait, il est comme les autres", s'emporte un autre élu. Un Premier ministre stratège, qui a aussi reconduit 12 ministres comme, Gérald Darmanin ou Rachida Dati, indéboulonnable à la Culture.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.