Condamnation de Nicolas Sarkozy : de l'affaire Bettencourt à Bygmalion, l’interminable bataille judiciaire de l'ancien chef de l'Etat

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Article rédigé par France 2 - J. Cholin, L. Bazizin, M. Barrois, L. Farrag, C. Gautier, S. Gravelaine - Édité par l'agence 6Medias
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Depuis la fin de son mandat, Nicolas Sarkozy fait face à une succession d’affaires judiciaires. Défendant son innocence, l’ancien président de la République a dénoncé une justice instrumentalisée, entre condamnations, aménagements de peine et déchéance de la Légion d’honneur.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Nicolas Sarkozy et la justice, c'est une histoire qui dure depuis des années, avec une ligne de défense quasiment invariable : l'ancien président de la République se considère toujours victime d'injustice. "Je suis stupéfait. Est-ce que la France est un Etat de droit et une démocratie ?", déclarait-il par exemple lors d'une interview accordée à BFMTV en 2020. Ce jour-là, il se défendait déjà dans l'affaire libyenne, le dossier pour lequel il a donc fini par être condamné en première instance est mis en cause depuis son départ de l'Elysée.

En 2013, Nicolas Sarkozy fait pour la première fois face au juge dans l'affaire Liliane Bettencourt. L'entourage de la milliardaire l'accusait d'avoir profité de sa faiblesse pour financer sa campagne présidentielle. La justice prononce finalement un non-lieu, faute de preuves.

Des affaires judiciaires qui s'accumulent

Un an plus tard, il se retrouve à nouveau au palais de justice. Confondu par des écoutes téléphoniques, il aurait, sous un faux nom, tenté de corrompre un haut magistrat, le juge Azibert. Condamné, il réplique et met en cause le système judiciaire. Lors d'une interview accordée à Europe 1 et TF1 en 2014, Nicolas Sarkozy affirme : "J'ai estimé que la situation était suffisamment grave pour que je dise aux Français ce qu'il en était de l'instrumentalisation politique d'une partie de la justice aujourd'hui."

La même année, nouvelle affaire : Bygmalion. Les juges suspectent un dépassement de frais lors de sa campagne électorale pour la présidentielle 2012. Condamné en appel, il s'est depuis pourvu en cassation. Et toujours, lorsqu'il est interviewé, sa stratégie reste la même. Sur le plateau de France 2 en 2016, interpellé sur l'affaire libyenne, il s'exprime ainsi : "Quelle indignité. Nous sommes sur le service public. Vous en avez parlé de vous-même. Vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison ?"

En février 2025, Nicolas Sarkozy apparaît avec un bracelet électronique à sa cheville (bracelet qui a été retiré mi-mai après une libération conditionnelle) après sa condamnation définitive dans l'affaire des écoutes (ou "affaire Bismuth"). Une condamnation qui a conduit à sa déchéance de la Légion d'honneur en juin dernier.

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