Journalistes du média Frontières exfiltrés à l'Assemblée nationale : cela ne doit pas servir de "prétexte pour entraver la marche normale de l'Assemblée nationale", souligne Yaël Braun-Pivet

La présidente de l'Assemblée nationale trouve "intolérable" que cet incident "déborde dans l'hémicycle", qui est un lieu de "délibération" et de "débat politique".

Article rédigé par franceinfo
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Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, invitée de France Inter, le 10 avril. (FRANCE INTER)
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, invitée de France Inter, le 10 avril. (FRANCE INTER)

La décision d'exfiltrer des journalistes du média identitaire Frontières de l'Assemblée nationale, mercredi 9 avril, ne doit pas servir de "prétexte pour entraver la marche normale de l'Assemblée nationale", souligne, jeudi sur France Inter, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale. Lors d'un rassemblement de collaborateurs de la CGT et de La France insoumise au Palais-Bourbon destiné à protester contre un article de ce média identitaire, des échanges tendus ont eu lieu entre des participants, dont des parlementaires, et les journalistes de Frontières, qui ont alors été exfiltrés.

L’Assemblée nationale "n’est pas un lieu de mise en scène ni de provocations", avait indiqué Yaël Braun-Pivet dans un communiqué. Quelques heures après, le Rassemblement national a annoncé que le parti refuserait de reprendre les travaux à l'Assemblée nationale.

"Je suis en charge de la sécurité"

"Je n'ai pas exfiltré un média, je n'ai pas le pouvoir et je ne fais pas le tri des médias accrédités à l'Assemblée nationale", a précisé la présidente de l'Assemblée nationale sur France Inter. "Je suis en charge de la sécurité, de permettre aux journalistes de travailler dans de bonnes conditions et aux collaborateurs de manifester, c'est un droit constitutionnel. À moi de réussir à concilier tout cela pour que nous puissions conserver ce temple de la démocratie."

En revanche, "que cela déborde dans l'hémicycle, c'est intolérable", souligne-t-elle. "L'hémicycle est le lieu de la délibération, du débat politique et il ne faudrait pas que les uns ou les autres se servent de ce prétexte pour entraver la délibération ou la marche normale de l'Assemblée nationale."

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