Peines minimales : l'UDR d'Éric Ciotti déposera un texte pour le "rétablissement des peines planchers pour les agressions de forces de l'ordre"

Selon la députée Brigitte Barèges, le texte de l'UDR correspond à la "peine minimale" soutenue mardi par le Premier ministre François Bayrou devant l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
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Brigitte Barèges, députée UDR du Tarn-et-Garonne, le 21 janvier 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Brigitte Barèges, députée UDR du Tarn-et-Garonne, le 21 janvier 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Nous sommes favorables et nous l'avons anticipé", réagit mardi 3 juin sur franceinfo la députée UDR (Union des Droites pour la Republique) [le mouvement d'Éric Ciotti] du Tarn-et-Garonne, Brigitte Barèges. Mardi, le Premier ministre François Bayrou a soutenu la proposition d'une peine minimale devant les députés, lors de la séance de questions au gouvernement, après les violences de samedi soir en marge du sacre du PSG.

L'ex-avocate explique que la niche parlementaire de son groupe "arrive le 26 juin. Parmi les textes que nous allons déposer, il y a notamment le rétablissement des peines plancher pour les agressions de forces de l'ordre : les policiers nationaux et municipaux, les pompiers, les agents pénitentiaires, agents des douanes... Tous ceux qui portent un uniforme   Évidemment, les conditions de gravité seront à fixer".

"Doubler les effectifs des forces de l'ordre et des magistrats"

Selon Brigitte Barèges, le texte UDR correspond grandement à la demande du Premier ministre. "Il a un peu changé les mots, mais quand il dit peine minimale, c'est peine plancher". La députée du Tarn-et-Garonne estime aussi qu'il faut donner plus de budget à la Justice, "le parent pauvre du budget de la France", selon elle. "Il faut impérativement doubler les effectifs des forces de l'ordre et des magistrats."

Selon la députée, il faudrait "changer la loi", pour durcir les peines, notamment dans le cas des primo-délinquants. "Tout le monde s'est étonné des petites peines prononcées à l'encontre des premières personnes déférées".

"Du sursis, des TIG, des choses modestes, c'est la loi pour les personnes qui n'ont pas de casier judiciaire, on ne leur met jamais de prison ferme. Il faut durcir la loi."

Brigitte Barèges, députée UDR

à franceinfo

Elle se dit également favorable "à titre personnel", à "un retour à la loi anti-casseurs de Charles Pasqua. Dans ce type d'émeutes, il est très difficile d'individualiser les délits. Il faudrait peut-être une responsabilité pénale collective, ou quiconque est interpellé dans une émeute sera condamné, même si ce n'est pas lui qui a tiré le mortier. Ça permettra d'être plus efficace."

En parallèle, la parlementaire plaide pour la construction de places de prison supplémentaires. "J'étais déjà députée en 2012 et on avait voté la construction de 60 000 places de prison supplémentaires avec Nicolas Sarkozy. Quand Christiane Taubira est devenue garde des Sceaux, sous François Hollande, la première chose qu'elle a faite a été de tout arrêter. Aujourd'hui, ça nous manque. Il y a une surpopulation carcérale éhontée dans certaines prisons."

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