Présidentielle 2027 : le député François Ruffin appelle à une primaire de la gauche et affirme qu'il la remportera

Selon le député qui s'exprime dans "Libération", le périmètre de cette primaire doit être celui du NFP : "de Philippe Poutou à François Hollande".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Ruffin, député écologiste et social, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 1er avril 2025. (BASTIEN ANDRE / HANS LUCAS / AFP)
François Ruffin, député écologiste et social, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 1er avril 2025. (BASTIEN ANDRE / HANS LUCAS / AFP)

Il ne part pas défaitiste, bien au contraire. Le député François Ruffin appelle, dans Libération, à une primaire de la gauche, "de Poutou à Hollande", pour la présidentielle de 2027, affirmant qu'il y participera, et qu'il la remportera. "Il nous faut une primaire, une primaire geyser, qui ne soit pas qu'une élection de départage, mais un moment de débordement", déclare le député qui a rompu avec LFI lors des dernières législatives, et siège maintenant au sein du groupe écologiste.

L'élu de la Somme annonce son intention d'y être candidat. "Et je la remporterai", promet-il, rappelant qu'il a battu "trois fois" le Rassemblement national "dans des terres ouvrières". "Je parle pour le monde du travail, les gens ordinaires qui tiennent le pays debout", justifie-t-il. A l'initiative de l'idée du Nouveau Front populaire aux législatives pour réunir la gauche, le député rappelle qu'en un mois il y a eu "9 millions de votants". "On pourrait leur rendre la parole, non ? C'est soit la stratégie des primaires, soit la stratégie déprimante", assène-t-il.

"Tout est question de rapport de force"

Le député considère que ce sont "les partis, a priori", qui doivent organiser cette primaire. "Ce serait mieux avec eux. Est-ce qu'ils diront tous oui demain matin ? Probablement pas. Mais il y a, au sein de chacun, des unitaires contre des identitaires. De toute façon, cette primaire aura lieu". Pour le calendrier, il préconise "des candidatures en avril 2026 et un vote à l'automne", pour "une élection à deux tours, sur le modèle de la présidentielle".

Il détaille également les critères pour candidater : "100 000 parrainages citoyens, 250 de maires. Dix idées, en guise de profession de foi". Et suggère "un vote physique, avec un bureau de vote par canton", pour un objectif de "2 à 3 millions de votants". Pour lui, les insoumis et Jean-Luc Mélenchon sont les bienvenus dans cette primaire, dont le périmètre doit être celui du NFP : "de Philippe Poutou à François Hollande. C'est à eux de choisir d'y rentrer ou non".

Quant à l'hypothèse d'une candidature de Jean-Luc Mélenchon sans passer par la case primaire, il estime que "tout est question de rapport de force. Un candidat légitimé par des millions de votants, ça chamboule les calculs". Interrogé pour savoir s'il soutiendrait le gagnant quel qu'il soit, y compris si c'était François Hollande ou Raphaël Glucksmann, il dit ne pas imaginer "qu'on participe à un tel scrutin sans, ensuite, en respecter les règles".

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