Congrès du PS : "Nous refusons toute alliance avec des partis ou des formations qui prôneraient des valeurs qui ne sont pas les nôtres", affirme le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol

L'élu socialiste affirme que "tant que" La France insoumise "est dans une stratégie agressive", il n'y aura pas d'alliance.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, le 3 avril 2024. (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)
Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, le 3 avril 2024. (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)

"Nous refusons toute alliance avec des partis ou des formations qui prôneraient des valeurs qui ne sont pas les nôtres", a affirmé dimanche 9 mars sur franceinfo le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué du PS, à trois mois du congrès du PS, prévu du 13 au 15 juin prochain. L'élu socialiste a signé une tribune, avec notamment Carole Delga et Anne Hidalgo, appelant à bâtir une plateforme présidentielle avec Raphaël Glucksmann. Nicolas Mayer-Rossignol réfute toute alliance avec des formations "qui prôneraient le populisme, le communautarisme, voire parfois des choses qui flirtent avec le racisme ou l'antisémitisme. Il faut que l'on soit très clair".

Ciblant La France insoumise, l'élu socialiste affirme que "tant que cette formation politique est dans une stratégie agressive, de brutalisation de la vie publique, d'insulte, d'ambiguïté sur le communautarisme, la laïcité", il n'y aura pas d'alliance. "C'est non. Il faut être très clair". Il précise qu'il n'y aura "pas d'alliance au niveau national comme aux municipales" dans ce cas.

Nicolas Mayer-Rossignol appelle à "construire un rassemblement de la gauche qui soit clair sur l'Europe", mais aussi "pour apporter des solutions pour les Français qui souffrent en remettant sur pied les services publics". Il entend ainsi prolonger "une stratégie qui avait soulevé un grand espoir au moment de élections européennes avec Raphaël Glucksmann" et son parti Place publique, et avec "toutes celles et ceux qui ont envie que la gauche gagne face à l'extrême droite". Il plaide pour que cette stratégie parte "d'une base sincère" et sans "accord de boutique". Le premier secrétaire délégué du PS se dit ouvert à toutes les "sensibilités", "communiste, écologiste, réformiste, social-démocrate, radicale", qui ont "envie de se rassembler dans la clarté".

"On n'est pas candidat au pugilat".

Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen

à franceinfo

"On veut un débat pour réorienter le parti socialiste dans la clarté", ajoute Nicolas Mayer-Rossignol. Car selon lui, "quand c'est flou, il y a un loup", paraphrasant les critiques de Martine Aubry à François Hollande lors de la primaire socialiste en 2011. Et en cas de flou, "surtout on perd les élections et on perd les Français".

Car le maire de Rouen juge que "le parti socialiste a été parfois ambigu" ces derniers temps, hésitant entre "destitution, pas destitution, censure, pas censure". "Nous n'avons qu'une seule obsession, c'est de battre l'extrême droite", martèle Nicolas Mayer-Rossignol. Car "l'heure est très grave, le contexte international est absolument apocalyptique", estime le premier secrétaire délégué du PS. "Aujourd'hui si on ne fait rien c'est l'extrême droite qui va gagner. Elle gagne partout. Et si on ne fait rien elle va gagner aussi en France".

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