Reportage "Comme les précédents, ça va être compliqué" : au congrès du PS à Nancy, le parti va tenter de dépasser ses divisions

L'heure est au rassemblement chez les socialistes alors qu'Olivier Faure ne l'a emporté qu'avec quelques centaines de voix d'avance sur son rival, Nicolas Meyer-Rossignol, pour être maintenu à la tête du Parti socialiste.

Article rédigé par Elie Abergel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le congrès du PS rassemble les militants et représentants du parti à Nancy entre le 13 et le 15 juin 2025. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
Le congrès du PS rassemble les militants et représentants du parti à Nancy entre le 13 et le 15 juin 2025. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Le PS est toujours coupé en deux alors que le congrès du parti a commencé vendredi 13 juin et se tient tout le week-end à Nancy, en Meurthe-et-Moselle. Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, a été réélu d'une courte tête au début du mois de juin, face à son grand rival interne, le maire de Rouen Nicolas Mayer Rossignol. Le congrès de Nancy ne semble pas passionner les foules et ne permet de clarifier la ligne interne du PS.

Comme après le congrès de 2023. Olivier Faure l'a emporté de justesse face à Nicolas Mayer Rossignol. Depuis, le premier secrétaire n'a donc pas réussi à s'imposer plus largement au PS, note Mireille, une militante venue du Var : "Il n'est pas très bien réélu, il est affaibli. C'est comme les congrès précédents, ça va être compliqué."

Pour la retraitée qui n'a pas soutenu Olivier Faure, le PS risque la paralysie, avec deux lignes au coude à coude. Le parti n'avance pas déplore aussi Charles, délégué socialiste creusois. "C'est ce qu'on a vécu ces deux dernières années. Je ne souhaite pas, à titre personnel, que ça recommence comme ça", espère-t-il. Ce soutien de Nicolas Mayer-Rossignol espère qu’Olivier Faure prendra en compte sa victoire sur le fil dans ses futures décisions. "Lorsqu'il y a deux lignes pratiquement à égalité. Il faut avoir l'intelligence de trouver un compromis", avance le militant.

"L'heure est au rassemblement"

Est-ce qu'Olivier Faure ouvrira la direction du parti à ses concurrents ? La question doit être tranchée ce week-end. "L'heure est au rassemblement", promet Johanna Rolland, la maire de Nantes proche du premier secrétaire. Même si les soutiens d'Olivier Faure balaient l'idée d'un PS divisé et affaibli. "C'est quand même assez curieux ce raisonnement, souligne un militant rochelais, parce que dans une élection, quand on fait 50% plus une voix dans n'importe quelle élection, vous avez gagné, point barre. Et on ne dit pas : 'Votre ville est coupée en deux ou votre département est coupé en deux'." Le PS n'est pas un parti sans boussole, s'agace Arthur, militant parisien : "C'est un parti qui a une ligne stratégique qui est claire, qui a été tranchée par 60% des adhérents."

Mais pour Nicolas Mayer-Rossignol, le rival battu d'Olivier Faure, la ligne du premier secrétaire n'est pas si claire, notamment sur la question de LFI. Même si Olivier Faure jure qu'il exclut tout accord national avec les insoumis aux élections municipales de 2026.

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