Qui est Patrice de Mac Mahon, figure du 19e siècle dont parle la gauche pour critiquer Emmanuel Macron ?
Lors de son discours de clôture de la rentrée politique des Insoumis, dimanche, le coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, a surnommé le chef de l'État "Mac Macron". Une référence au président Patrice de Mac Mahon qui avait, lui aussi, dissous l'Assemblée, en 1877.
C'est une anecdote politique qui nous ramène à la IIIe République. Dimanche 25 août, lors du discours de clôture de la rentrée des Insoumis, à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme, Manuel Bompard a voulu remobiliser ses troupes en nommant le chef de l'État "Mac Macron". Une référence politique à Patrice de Mac Mahon qui risque de ne pas parler à tout le monde.
Qui est Patrice de Mac Mahon ?
Patrice de Mac Mahon, comte de Mac Mahon, est un homme politique français né en Saône-et-Loire en 1808. Issu d'une famille irlandaise réfugiée en France, il entre à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr et intègre l'armée en 1827. En 1856, il devient sénateur du Second Empire et rencontre un certain succès lors de la campagne d'Italie de 1859 pour laquelle il reçoit le bâton de maréchal et est fait duc de Magenta par Napoléon III.
Fait prisonnier lors de la guerre franco-prussienne de 1870, Patrice de Mac Mahon est finalement élu président de la République le 24 mai 1873 et succède à Adolphe Thiers avec un projet royaliste. Ce projet de restauration monarchique n'aboutissant pas, Mac Mahon fait adopter le septennat le 20 novembre 1873. Cette durée de mandat survivra, hormis la parenthèse du régime de Vichy, jusqu'en 2002. Patrice de Mac Mahon n'ira finalement pas au bout de son mandat et démissionnera le 30 janvier 1879 après un peu plus de cinq ans et huit mois de présidence.
Quel lien avec Emmanuel Macron ?
Plusieurs personnalités du Nouveau Front Populaire se sont amusées ces derniers jours à comparer Patrice de Mac Mahon et Emmanuel Macron estimant que la situation dans laquelle se trouve ce dernier est similaire à celle connue par Mac Mahon en 1877. Cette année-là, le chef de l'État demande à Jules Simon, président du Conseil, de démissionner et nomme dans la foulée un gouvernement conservateur dirigé par Albert de Broglie, un orléaniste. Patrice de Mac Mahon décide ensuite de dissoudre la Chambre des députés, étant certain de la victoire des conservateurs.
Le 14 octobre 1877, la gauche arrive finalement en tête avec 120 sièges. Un parallèle historique dont s'est saisi le NFP car si Mac Mahon tente d'abord de former un gouvernement de fonctionnaires, il sera finalement obligé de nommer Jules Dufaure qui formera un gouvernement de gauche. Un souhait aujourd'hui formulé à de nombreuses reprises par les partis de gauche avec la proposition de Lucie Castets. Après deux ans sans soutien parlementaire, le président Mac Mahon démissionnera finalement le 30 janvier 1879. Jules Grévy lui succédera.
À regarder
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
-
Le rappeur SCH déclare sa flamme à Marcel Pagnol dans un film d'animation consacré au célèbre cinéaste
-
Plan de paix pour Gaza : quatre nouveaux corps d'otages ont été remis à Israël
-
SFR bientôt racheté par ses concurrents ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter