Bouches-du-Rhône : quel avenir pour les 73 résidents de l'Ehpad de Pélissanne ?

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - N. Dahan, E. Mathieu, C. La Rocca, A. Poitevin, A. Didier- Édité par l'agence 6Médias
France Télévisions

Dans les Bouches-du-Rhône, quel avenir pour les résidents de l'Ehpad qui devait fermer en urgence suite à des révélations sur leurs conditions de vie ? C'est un nouveau scandale que dénoncent de nombreuses familles. Il y a 73 pensionnaires et, malgré la situation, la fermeture de l'établissement vient d'être repoussée.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Ce sont des familles inquiètes. Au matin du lundi 15 septembre, devant l'Ehpad de Pélissanne, elles sont venues dire non à la fermeture de l'établissement. Au cœur de la mobilisation, on peut apercevoir Jacqueline Dunant, 76 ans, qui y vit depuis 5 ans. Elle redoute de perdre un toit et ses repères. "Qu'est-ce qu'ils vont devenir, les résidents ? Je ne sais pas. Si on s'en va, est-ce que je verrai encore mes enfants ? Je ne sais pas", s'interroge-t-elle.

On retrouve la même détresse chez Jocelyne Escrivat, 94 ans. "Je ne veux pas que ça ferme. Parce que je ne veux pas partir de là", explique-t-elle. Et son fils de renchérir : "Ce que je veux, c'est qu'on ne la touche pas d'ici. Et comme tous les autres, parce qu'ils ne supporteront pas."

Des drames en série

73 résidents vont devoir quitter les lieux, car dans cet Ehpad dont nous avons pu nous procurer des images de l'intérieur, les drames se sont enchaînés cet été. Un pensionnaire a été retrouvé mort après avoir échappé à la vigilance du personnel, tandis qu'un autre s'est suicidé. Des événements graves qui ont conduit l'ARS (Agence régionale de santé) à demander la fermeture de l'établissement. Et ce n'est pas la première fois que le groupe Entraide est dans la tourmente.

"C'est inadmissible de retrouver notre maman dans cet état", déclare la mère d'une octogénaire qui serait tombée dans un autre établissement en juillet dernier. Ses enfants ont porté plainte pour défaut de soins et non-assistance à personne en danger. Présent le 15 septembre, le président du groupe, Hervé Cilia, reconnaît un manque de personnel cet été au sein de l'Ehpad de Pélissanne, mais réfute toute maltraitance. "Est-ce que vous pensez qu'il y aurait autant de familles qui seraient venues nous soutenir ce matin s'il y avait vraiment une maltraitance institutionnelle, comme j'ai pu le dire dans la presse ?", a-t-il ainsi questionné. Pendant ce temps, 73 résidents doivent être transférés dans d'autres établissements de la région.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.