Cécile Kohler et Jacques Paris : les deux Français condamnés à de lourdes peines par la justice iranienne

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Article rédigé par France 2 - S. Perez, M. de Chalvron, Z. Berkous, M. Dumas, J. Cohen-Olivieri - Édité par l'agence 6Medias
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Cela fait plus de trois ans qu'ils sont enfermés dans les geôles iraniennes, dans des conditions très difficiles. L'inquiétude grandit chez les familles de Cécile Kohler et Jacques Paris alors qu'ils ont appris qu'ils avaient été condamnés à de lourdes peines par la justice iranienne.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Mardi 14 ocotbre, Noémie Kohler a reçu un appel de sa sœur Cécile, retenue en Iran depuis plus de trois ans. Et Anne-Laure Paris, un coup de téléphone de son père Jacques avec la même nouvelle : leur condamnation à 20 et 17 ans de prison pour espionnage. Un coup de massue selon leurs proches qui alertent sur leur détresse extrême. "Mon père m'a dit : "Je te le dis parce que c'est la réalité. Je regarde la mort en face. C'est plus possible. C'est tout"", rapporte Anne-Laure Paris.

Après avoir été emprisonnés dans la redoutable prison d'Evin à Téhéran, les deux ressortissants français ont été transférés cet été dans un lieu de détention gardé secret, dans des conditions toujours éprouvantes. La sœur de Cécile Kohler dénonce ce qu'elle qualifie de "décision judiciaire sans fondement." "On sait que cette peine n'a aucun sens, que de toute façon c'est une parodie de justice, que c'est un jugement que nous ne validons à aucun moment puisque, tout simplement, Cécile et Jacques sont innocents", martèle Noémie Kohler.

Une contrepartie pour l’Iran

Mais ces condamnations, bien que très lourdes, et la clôture du procès, pourraient ouvrir la possibilité d'une libération. C'est ce que les autorités iraniennes auraient laissé entendre aux prisonniers, selon leurs avocats. Les autorités iraniennes leur ont dit qu'ils allaient être libérés dans quelques mois. "Et que cela dépendait des autorités françaises. Nous ne sommes pas dupes de cette opération, par ailleurs, de manipulation, dont on comprend le bénéfice tiré du côté de l'État iranien qui attend des contreparties", indique Me Chirinne Ardakani, avocate de la famille Kohler.

La contrepartie pour l'Iran pourrait être un échange avec une Iranienne détenue en France pour apologie du terrorisme. Son procès pourrait se tenir à partir de janvier. Une attente devenue insupportable pour les détenus, la France réaffirme aujourd'hui œuvrer pour une libération la plus rapide possible.

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