Vote de confiance : François Bayrou renversé par l'Assemblée nationale

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Article rédigé par France 2 - J. Wittenberg, L. Lavielle. Édité par l'agence 6Medias
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Il avait pris tout le monde de court il y a deux semaines en demandant un vote de confiance, mais il n'y a pas eu de surprise pour François Bayrou, lundi 8 septembre. Le Premier ministre a été renversé par l'Assemblée nationale.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


"Pour l'approbation : 194, contre : 364", indique Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale à l’issue du vote de confiance, lundi 8 septembre. La sanction est sévère. François Bayrou ne s'attendait sans doute pas à un résultat aussi net en sa défaveur. Il n'a désormais plus qu'une seule chose à faire. "Le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement", déclare la présidente de l’Assemblée.

Tout a commencé dans un hémicycle en effervescence. Jean-Luc Mélenchon, qui n'est pas député, voulait en être et il s'est invité dans le public. À son entrée dans l'Assemblée à 15 heures, François Bayrou sait qu'il va sans doute perdre son poste, mais il l'assume. "Cette épreuve de vérité comme chef de gouvernement je l'ai voulue", commence-t-il. Et il entre dans le vif du sujet : "3 415 milliards d'euros de dette à l'heure précise où nous parlons." Et pour convaincre, le toujours Premier ministre va user de la métaphore médicale devant les oppositions venues en force. "Notre pronostic vital est engagé. C'est une silencieuse, souterraine, invisible et insupportable hémorragie", dit-il.

Le deuxième chef de gouvernement consécutif renversé

Mais à ses propositions de remède, François Bayrou reçoit, en guise de réponse, un traitement de choc pour lui, qu'il émane de Marine Le Pen ou qu'il vienne de La France insoumise. Même ceux qui ont choisi la confiance l'ont fait avec modération. "Certains voteront pour sans enthousiasme et ce sera mon choix", fait savoir Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale. L'après-Bayrou a déjà commencé à ce moment-là.

Et après l'annonce du vote, les premières réactions : le Rassemblement national réclame la dissolution, le Parti socialiste, lui, veut gouverner. "Nous sommes disponibles pour l'exercice des responsabilités. Parce que quand on renverse un gouvernement, quand on formule des propositions, bien évidemment, nous sommes prêts à les mettre en œuvre", lance Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée nationale.

"Emmanuel Macron doit dissoudre. En effet, lorsqu'une situation est bloquée, elle l'est à l'Assemblée nationale. Il n'y a pas de majorité. Il faut demander aux Français de trancher", déclare de son côté Sébastien Chenu, vice-président du RN. Après Michel Barnier, François Bayrou est le deuxième chef de gouvernement consécutif à être renversé.

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