: Vidéo A Istanbul, capitale mondiale de l'implant capillaire, une technologie futuriste au service de la greffe de cheveux
Istanbul, sa Mosquée bleue… et ses 2 000 cliniques spécialisées dans la greffe capillaire. Dans la ville turque, "Envoyé spécial" a rencontré "le roi de la greffe de cheveux". Grâce à l'intelligence artificielle, ce médecin mondialement reconnu dans sa spécialité a poussé son art à la limite de la science-fiction.
"Je suis le roi de la greffe de cheveux !" Ainsi se présente l'homme qui reçoit les journalistes d'"Envoyé spécial" au bord de sa piscine, au 29e étage d'un luxueux immeuble stambouliote. Si Koray Erdogan est le roi de l'implant capillaire, alors la Turquie en est le royaume et Istanbul la capitale. Chaque année, la ville accueille dans ses quelque 2 000 cliniques spécialisées plus d'un million de patients venus du monde entier, désireux d'arborer chevelure ou barbe plus fournies. Ce tourisme médical rapporterait au pays plus de 2 milliards d’euros par an.
Ce marché en pleine expansion a fait la fortune de la Turquie, mais aussi celle du Dr Koray Erdogan, qui s'est offert cet appartement sur la rive asiatique du Bosphore, en plein quartier des affaires. Avec plus de 20 000 opérations en trente ans d'activité, le médecin est devenu une référence mondiale dans son domaine. Et il "aime énormément son métier" qui "change la vie des gens, leur redonne confiance en eux".
Ces dernières années, Koray Erdogan a perfectionné son art à la limite de la science-fiction. Un art exigeant, car "la greffe de cheveux, dit-il, c'est mathématique, ce n'est pas simplement extraire et réimplanter. Il faut prévoir chaque détail."
Un robot unique au monde
Outre une caméra dernier cri pour photographier les crânes à 360 degrés, sa clinique dispose d'un robot, mis au point par le docteur lui-même. "Une machine unique au monde", sur laquelle il travaille depuis sept ans, et qu'il continue à faire évoluer. Grâce à l'intelligence artificielle, le scanner indique au médecin le nombre de greffons qui peuvent être extraits sans abîmer la zone donneuse. Le robot est capable de compter les cheveux un à un, et même de déterminer le diamètre de chacun. "Quand j'ai commencé, je calculais tous les cheveux de la zone donneuse moi-même ! Ça me prenait un temps fou… et sans obtenir autant de détails, se souvient Koray Erdogan. Donc j'ai réalisé que c'était nécessaire de créer un robot."
Cette technologie a un prix : le patient italien reçu ce jour a payé sa greffe 12 000 euros, un montant bien supérieur à celui du marché turc, et même à la moyenne européenne (en France, une greffe capillaire revient à environ 8 000 euros). Pour garantir une opération haut de gamme, le médecin forme lui-même ses techniciens. Ils devront s'entraîner pendant un an sur des mannequins pour placer 10 000 faux greffons de façon impeccable. Aux antipodes des soi-disant cliniques proposant des greffes à prix cassés, parfois réalisées par des infirmiers dans des salles louées pour l'occasion, avec des résultats pouvant se révéler catastrophiques… "C'est une activité très lucrative, reconnaît le médecin. Et vous pouvez trouver les meilleurs techniciens du monde, mais aussi les pires, ici en Turquie !"
Extrait de "Turkish hairlines", à voir dans "Envoyé spécial" le 6 mars 2025.
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