Comptes de campagne du candidat Macron : "J’assume les décisions au nom du collège", déclare François Logerot
Le président de la Commission des comptes de campagne et des financements politiques, invité vendredi de franceinfo, a défendu le travail des rapporteurs sur les comptes concernant le candidat Macron, lors de la présidentielle de 2017.
François Logerot, président de la Commission des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), invité vendredi 8 juin de franceinfo, a répondu aux révélations de la cellule investigation de franceinfo portant sur des rabais dont aurait bénéficié la campagne d'Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle de 2017. "Non, je ne reconnais pas que la commission a failli", a déclaré l'ancien magistrat, qui défendu le travail de son équipe lors de l'examen des comptes concernant Emmanuel Macron, lors de la présidentielle de 2017.
"J'assume les décisions au nom du collège", a-t-il lancé après les révélations sur les ristournes dont a bénéficié le candidat Emmanuel Macron, indiquant que la commission fait son "travail avec le plus grand sérieux, la plus grande attention".
Interrogé sur des rabais pratiqués dans deux théâtres parisiens, le président de la CNCCFP a expliqué que des justificatifs manquaient. "Nos rapporteurs n'avaient pas signalé ce problème des deux théâtres Bobino et Antoine parce que ces factures ne faisaient pas apparaître de remises, comme cela apparaît souvent en clair. Et par ailleurs, nous n'avions pas à disposition les prix", a expliqué François Logerot.
"N'oubliez pas une chose, c'est qu'il s'agit d'une commission administrative, a ajouté le président de la CNCCFP. Le seul interlocuteur est l'équipe de campagne. La loi ne nous permet pas d’interroger directement les fournisseurs."
"Pas de vrais prix de marché"
Au sujet des tarifs de référence dont il est question, pendant une campagne électorale, "dans le secteur de la communication et de l’événementiel, nous avons constaté déjà dans le passé des remises d’ordre commercial apparaissant sur les factures et supérieures dans certains cas à ce pourcentage" de 20 %, admis dans le cas général, a indiqué l'ancien magistrat, à la tête de la CNCCFP. "C’est un domaine où il n’existe pas véritablement de prix de marché (...). Suivant les cas, les équipes de candidats sont plus ou moins attentives à discuter les prix."
La réévaluation du salaire : "une fâcheuse coïncidence"
Le président de la Commission nationale des comptes de campagnes a, par décret le 30 mai dernier, vu son salaire augmenter de 57%. Il est passé de 4 500 euros à 7 000 euros, avec une prime annuelle de 9 000 euros. "Je n’ai pas à rougir de cette augmentation, ni de ce niveau de rémunération", a réagi François Logerot, indiquant qu'il s'agit de chiffres bruts. Cette réévaluation a été critiquée hier par Clémentine Autain, députée de La France insoumise de Seine-Saint-Denis. "Est-ce que c'est pour remerciement ?", s'était-elle interrogée. "Je trouve insultant que Mme. Autain, sans aucune vérification, se soit permis d’insinuer un lien avec les décisions de la commission concernant M. Macron", a-t-il ajouté.
"La loi de janvier 2017 sur les autorités indépendantes a aligné le sort du président de la commission sur celui des hautes autorités indépendantes en prévoyant que le président travaillait à temps plein, ce qui était mettre le droit avec la réalité, a expliqué François Logerot. C'est le décret d'application de cette loi qui a pris du temps." Le président de la CNCCFP a estimé que c'est "une coïncidence fâcheuse que ce décret vienne de sortir".
Regardez l'intégralité de l'intervention de François Logerot sur franceinfo le 8 juin 2018.
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