Commémorations du 8-Mai : "La réécriture de l'Histoire n'est pas chez nous" : le "8h30 franceinfo" de Philippe Étienne

8h30 franceinfo Jérôme Chapuis, Salhia Brakhlia Du lundi au dimanche à 8h33

Philippe Étienne, président de la mission pour le 80e anniversaire de la Libération de la France et de la victoire de 1945, était l’invité du "8h30 franceinfo", jeudi 8 mai 2025

Victoria Koussa, Hadrien Bect

Radio France

Publié le 08/05/2025 10:43

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Philippe Étienne, président de la mission pour le 80ème anniversaire de la Libération de la France et de la victoire de 1945 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Philippe Étienne, président de la mission pour le 80e anniversaire de la Libération de la France et de la victoire de 1945, était l’invité du "8h30 franceinfo", jeudi 8 mai 2025. Il répondait aux questions d'Hadrien Bect et de Victoria Koussa.

Commémorations du 8-Mai : "La réécriture de l'Histoire n'est pas chez nous"

"La réécriture de l'Histoire n'est pas chez nous", estime Philippe Étienne, président de la mission pour le 80e anniversaire de la Libération de la France et de la victoire de 1945. Pour lui, même si cette année, il s'agit d'une "commémoration nationale", sans dirigeants étrangers présents à Paris, "on sait ce qu'on doit à tous ceux qui ont participé à notre libération, à l'intérieur comme à l'extérieur de nos frontières". Une tribune d'historiens français a dénoncé dans le journal Le Monde, le révisionnisme historique de Moscou concernant la Seconde Guerre mondiale. "En disant à Moscou qu'on combat un régime nazi en Ukraine, certains, aujourd'hui, font la démonstration" d'une forme de réécriture, explique Philippe Étienne.

Historiquement, les soldats russes et ukrainiens, ont combattu ensemble pour la libération de l'Europe. Symbole de la rupture, depuis l'invasion, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déplacé la date de commémoration ukrainienne de la victoire de 1945 au 8 mai, comme dans le reste de l'Europe, alors qu'elle était jusque-là célébrée le 9 mai, comme en Russie. Un grand défilé militaire est prévu ce vendredi sur la place Rouge, avec la présence d'une trentaine de dirigeants étrangers conviés par Moscou. "Un défilé de cynisme" et de "mensonges", a taclé le président ukrainien, qui a affirmé ne pas pouvoir garantir "la sécurité" de ces chefs d'État. Philippe Etienne estime que pour Vladimir Poutine, ces célébrations sont "un moment pour lui de montrer qu'il n'est pas isolé, qu'il a des alliés, peut-être pas dans sa guerre d'agression, mais en tout cas sur le plan international".