Condamnations de responsables RN : le porte-parole du parti Philippe Ballard souhaite qu'on lui explique "en quoi on remet en cause l'État de droit"

Le député de l'Oise et porte-parole du RN était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 12 avril 2025.

Article rédigé par franceinfo
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Philippe Ballard, porte-parole du RN, invité du 8h30 du 12 avril (FRANCEINFO)
Philippe Ballard, porte-parole du RN, invité du 8h30 du 12 avril (FRANCEINFO)

Philippe Ballard, député de l'Oise et porte-parole du RN, était l'invité de Bérengère Bonte et Hadrien Bect pour le "8h30 franceinfo", samedi 12 avril 2025. Il souhaite qu'on lui explique "en quoi on remet en cause l'État de droit en se réunissant la semaine dernière place Vauban dans une ambiance démocratique, pacifique", alors que des rassemblements ont lieu ce samedi en France à l'appel de plusieurs syndicats et associations pour défendre "la démocratie" et l'"État de droit", à la suite de la condamnation de responsables du RN dans l'affaire des assistants parlementaires du FN [ancien nom du RN], dont Marine Le Pen, et aux différentes attaques contre la justice qui ont suivi. 

  "L'immense majorité des magistrats font correctement leur travail, mais certains l'ont un peu dévoyé"

"Nous avons effectivement commenté le jugement qui a touché Marine Le Pen et les autres prévenus puisque c'était un jugement purement politique", affirme le député RN de l'Oise et porte-parole du parti. "Nous avons mis en avant ce communiqué du Syndicat de la magistrature de juin qui appelait à tout faire pour empêcher le Rassemblement National d'accéder au pouvoir", poursuit-il, tout en reconnaissant que "l'immense majorité des magistrats font correctement leur travail, mais il y en a qui ont un petit peu dévoyé leur travail", poursuit-il.  
 
Philippe Ballard "condamne" les menaces de mort à l'encontre de la juge qui a prononcé la peine d'inéligibilité à l'encontre de Marine Le Pen, et pour lesquelles un homme a été condamné à huit mois de prison avec sursis au tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) mercredi 9 avril.

Le député de l'Oise attaque en revanche "certains députés LFI" : "Ce sont les mêmes qui voulaient marcher sur l'Assemblée nationale après les législatives pour que Lucie Castets soit nommée Premier ministre". Selon lui, "ce sont les mêmes qui s'en prennent à la liberté de la presse à l'Assemblée nationale cette semaine". Jeudi, le groupe Ecologiste et Social a demandé la suspension temporaire d’accès à l’Assemblée nationale des journalistes du média identitaire "Frontières" après un rassemblement de collaborateurs de la CGT et de La France insoumise au Palais-Bourbon destiné à protester contre un article de ce média. 

Le débat sur la fin de vie de retour à l'Assemblée nationale

Il y a dix mois, l’examen du texte sur la fin de vie à l'Assemblée avait été interrompu par la dissolution. Les travaux parlementaires ont repris cette semaine en commission des affaires sociales. Deux textes sont débattus, l'un sur les soins palliatifs et le second sur la fin de vie. "Je pense que, en mon âme et conscience, je voterai contre ce deuxième texte", déclare Philippe Ballard. Le porte-parole du RN estime que "la définition du terme 'phase avancée' " pour les malades qui pourraient bénéficier d'une aide à la fin de vie "est un peu vague".

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