Recours aux ordonnances, mesures d'économies, avenir du macronisme... Le "8h30 franceinfo" de Maud Bregeon

La porte-parole du gouvernement était l'invitée du "8h30 franceinfo", jeudi 16 octobre 2025.

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Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo le 16 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo le 16 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était l'invitée du "8h30 franceinfo", jeudi 16 octobre 2025. Méthode pour gouverner sans 49.3, avenir du mouvement politique créé par Emmanuel Macron... Elle répondait aux questions d'Agathe Lambret et Paul Larrouturou.

Budget 2026 : "permettons d'abord" à l'Assemblée "de voter"

Le gouvernement "veut permettre à l'Assemblée de débattre", dit Maud Bregeon. Interrogée sur la possibilité de recourir aux ordonnances pour faire passer le budget 2026, elle dit vouloir éviter, "bien sûr", sans pour autant assurer clairement que le gouvernement n'y aura pas recours.



La porte-parole rappelle l'objectif du gouvernement en renonçant au 49.3. "On permet aux députés d'élaborer des compromis pour définir un budget qui leur semble le plus à même de répondre aux problèmes du pays. Et donc laissons-les faire ce travail-là. Ne nous projetons pas trop en avant", dit-elle.

Budget 2026 : le gouvernement est "ouvert" sur la question de l'année blanche

Alors que le gouvernement dispose de 70 jours pour faire adopter le budget 2026, la porte-parole évoque un "objectif double" : parvenir à un budget au 31 décembre et maintenir le déficit public "sous les 5%". Le projet présenté par le gouvernement prévoit 30 milliards d’euros d’économies et environ 14 milliards de recettes supplémentaires liées à des hausses d’impôts. "C’est un budget qui demande des efforts à tout le monde", reconnaît Maud Bregeon.


L’exécutif assume également une "année blanche fiscale" : les prestations sociales ne seront pas indexées sur l’inflation et le barème de l’impôt sur le revenu restera gelé. En conséquence, environ 200 000 foyers fiscaux non imposés jusque-là devraient commencer à payer l’impôt. "On est ouverts au débat sur l’année blanche", assure la porte-parole, ajoutant que le gouvernement "sera ouvert à la discussion pour protéger les Français les plus précaires et les plus modestes".

Se dire macroniste devient "difficile", mais "de bonnes choses ont été faites"

"La loyauté, c’est l’inverse de la traîtrise" , déclare Maud Bregeon, s'adressant de manière à peine cachée à Édouard Philippe et Gabriel Attal, très critiques ces derniers jours, alors que la France traverse une crise politique. "Les Français n’aiment pas les traîtres et ça ne signifie pas qu’on n’a pas la capacité de se remettre en question", ajoute-t-elle.

Affirmant se sentir encore macroniste, Maud Bregeon reconnaît qu’"au bout de huit ans, c’est difficile. Le pouvoir, ça use. On n’a pas tout fait parfaitement pendant huit ans, et je pense qu’il faut être en capacité de le dire. Mais il y a de très bonnes choses qui ont été faites", a-t-elle ajouté, citant la baisse du chômage des jeunes et la poursuite d’une politique de l’offre.

La porte-parole regrette qu’"un certain nombre de responsables politiques dans [sa] famille politique, qui ont été faits par Emmanuel Macron, essaient aujourd’hui de s’en dissocier jusqu’à faire oublier qu’ils ont marché avec lui pendant huit ans".

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