Crispation : le dernier mot à la mode
A première vue, "crispation" est le denier mot à la mode du débat politique. Et c'est considéré comme un gros mot dans une République qui se voudrait tranquille, gouvernée par un exécutif responsable, a la tête duquel se trouve un Président "pépère".
Alors crispation, oui sans doute. Reste à savoir qui crispe
quoi, comment et pourquoi. Car à la différence des "générations
spontanées" chères à Aristote, les crispations en politique ne se
produisent pas toutes seules. Elles sont les filles soit d'une stratégie
délibérée, soit les symptômes d'une faiblesse du pouvoir.
Et les images repassées en boucle à la télé pendant tout le
weekend attestent que cette crispation est partout, que le mois de mai,
peut-être, sera chaud avec ou sans la complicité de la météo et que le premier
anniversaire de l'élection de François Hollande dans exactement 21 jours ne
sera pas folichon.
On a bien vu, n'est-ce pas, le Premier ministre Jean Marc
Ayrault se faire exfiltrer par ses gardes du corps lorsque le conseil national du
PS a été envahi par des salariés de PSA. PSA contre PS. Programme tout à fait
inattendu et scénario de crispation sociale.
On a bien vu aussi devant le Sénat les affrontements virils
entre les forces de l'ordre et les manifestants hostiles au mariage gay. Mais
était-il indispensable d'accélérer le calendrier des débats parlementaires
alors que le sujet est déjà porteur d'une formidable crispation ? Il est
des réformes de société qui méritent plus un traitement aux pincettes qu'au
forceps.
Sauf a penser, bien sur, qu'il s'agit là d'une crispation
préméditée, une façon simple sinon simpliste de détourner les regards de M
Cahuzac et de ses turpitudes. Accuser Mmes Barjot et Boutin d'être des périls
pour la démocratie, prétendre que tous les opposants au mariage pour tous sont
des fachos ou des homophobes est évidemment plus commode que de connaître et
dire toute la vérité sur l'affaire Cahuzac.
Ca s'appelle jouer avec le feu. Un jeu ou l'on finit
toujours par se bruler.
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