La voiture télécommandée à distance : la nouvelle révolution de la location automobile

Aujourd'hui c'est demain Anicet Mbida Du lundi au vendredi à 5h51 et 7h26

Demain, les voitures de location viendront à vous, sans chauffeur à bord. Grâce à une technologie innovante de télécommande, un conducteur installé à distance pilotera le véhicule, vous le livrant à l'endroit souhaité. Cette révolution, déjà testée à Las Vegas, débarque en Europe sous réserve de modifications législatives.

Anicet Mbida

Radio France

Publié le 09/04/2025 10:21

Temps de lecture : 2min

La startup Vay a ouvert son service de voiture télécommandée à distance depuis le mois de janvier à Las Vegas. (Vay)

Aujourd’hui, lorsqu’on loue une voiture, il faut se déplacer pour aller la chercher. Demain, c’est elle qui viendra toute seule à notre rencontre, sans personne à bord, comme une voiture fantôme. Cela risque de surprendre. D’autant qu’on ne parle pas d’une voiture autonome mais d’une voiture télécommandée à distance.

Le chauffeur est installé tranquillement, à des dizaines des kilomètres, derrière son écran, avec un volant et des pédales de jeu vidéo. Tout ce qu’il se passe autour de la voiture est fidèlement reproduit devant lui, aussi bien les images que le son. Ce qui va lui permettre de livrer la voiture pile à l’endroit où on l’a demandée. On la récupère comme un taxi ou un VTC. Sauf qu’ensuite, on la conduit soi-même comme n’importe quelle voiture de location. Quand la location est terminée, le téléchaufeur reprend la main. Il ramène la voiture à l’agence ou il l’envoie vers un autre client. Plus besoin de la laisser au parking. On pourra la garer n’importe où. Ce qui retire le principal irritant d’une location.

Des tests prévus en France

C’est une technologie développée par la startup Vay. Le service a ouvert pour la première fois en janvier à Las Vegas. Il arrive désormais en Europe. Ce sera avec l’opérateur d’autopartage Poppy, autour du port d’Anvers en Belgique. Des tests sont également en cours à Berlin et Hambourg en Allemagne. En France, des tests sont déjà prévus. Mais le déploiement dépendra d’un changement de législation. Car contrairement aux États-Unis, on n’autorise pas encore les voitures à rouler dans la circulation générale sans quelqu’un au volant prêt à prendre les commandes.

C’est toutefois une technologie que les législateurs regardent de très près, puisqu’après les promesses, on commence à se rendre compte des limites des voitures autonomes. Elles paniquent quand il pleut, dès qu’il neige. Elles sont incapables de réagir quand un agent gère la circulation. Donc, pourquoi ne pas remettre l’humain dans la boucle, pour qu’il prenne la main quand elles sont en perdition ? Vous imaginez ? Une intelligence artificielle assistée par un humain quand elle panique, quand elle ne sait plus faire. C’est le monde à l’envers ! En plus, on crée des emplois de téléchauffeurs.