Bronchiolite du nourrisson : "La vaccination permet de diminuer les hospitalisations de près de 80% " assure Loïc De Pontual chef de pédiatrie à l'hôpital de Bondy
Chaque année, des milliers de nourrissons sont hospitalisés à cause de la bronchiolite, une infection respiratoire sévère. Loïc De Pontual, chef de pédiatrie à l’hôpital de Bondy, fait le point sur les traitements, les vaccins disponibles, et les gestes à adopter pour protéger les bébés.
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En cette période de rentrée, alors que les bébés sont de retour à la crèche, les virus en profitent pour faire leur grand retour. Parmi les plus redoutés, le VRS, le virus respiratoire syncytial connu pour entraîner de graves infections respiratoires chez les jeunes enfants, tel que la bronchiolite. Dans "C'est ma santé conseils" sur franceinfo, Loïc De Pontual, chef de pédiatrie à l'hôpital de Bondy (93), évoque les traitements, vaccins et bons gestes à adopter pour lutter contre ces infections. Un rendez-vous proposé en association avec l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris).
franceinfo : Combien d'enfants sont touchés chaque année par une bronchiolite ?
Loïc De Pontual : On a des chiffres très précis sur les hospitalisations. On sait que chaque année entre 30 000 et 50 000 enfants doivent être hospitalisés avec une bronchiolite.
Parfois, il y a des formes sévères de bronchiolite, quels sont les symptômes de ces formes sévères ?
Heureusement, beaucoup de bronchiolites sont très bénignes et pas graves, mais parfois certaines peuvent être sévères et les médecins de ville nous envoient à l'hôpital ou aux urgences, des bébés qui doivent être hospitalisés. Les symptômes qu’ils présentent sont des signes de détresse respiratoire, ils sont vraiment gênés, ont du mal à boire, ne prennent plus leur biberon et ont besoin d'oxygène ou même d'être aidés, parfois, pour respirer avec une machine.
Il faut savoir qu’il existe un vaccin contre la bronchiolite. Les femmes enceintes peuvent aussi se vacciner, mais quelles sont les conditions ?
Effectivement, c'est la deuxième année où les femmes bénéficient d'un vaccin qui s'appelle l’Abrysvo, et les femmes enceintes peuvent être vaccinées depuis le 1er septembre. Elles sont vaccinées plutôt à la fin de la grossesse. Le principe du vaccin est un peu comme celui de la coqueluche où l’on vaccine aussi des femmes enceintes à la fois pour les protéger elle-même, mais aussi pour protéger leur bébé. Elles fabriquent des anticorps qui vont passer le placenta et qui vont protéger leur bébé. Donc le vaccin permet vraiment que le bébé, quand il naît, ait déjà des anticorps tout prêts contre ce virus. On sait que ce sont les bébés de moins de trois mois et de moins de six mois qui sont les plus à risque et donc qui vont être protégés.
Et pour les nourrissons, il y a aussi un moyen de les protéger en dopant leur système immunitaire
C'est une autre possibilité. C'est la troisième année qu'on utilise ce nouveau médicament qu'on appelle le Beyfortus. C'est le même principe, mais ce n'est pas un vaccin, ce sont des anticorps que l'on propose aux bébés à la naissance et cela permet de protéger tout de suite et pendant les six mois contre le VRS.
On estime que la bronchiolite touche environ 30% des enfants de moins de 2 ans. Est-ce que la vaccination est efficace ? Est-ce que c'est clairement un moyen de réduire ces chiffres ?
Oui, il y a des données d'efficacité qui sont très claires, la vaccination permet de diminuer de près de 80% les hospitalisations. Comme on le disait, la bronchiolite peut être sévère, donc ce qu'il faut, c'est vraiment protéger les bébés, leur éviter d'être hospitalisés. Pour des parents qui ont un bébé, qui est hospitalisé, c’est très difficile, il y a beaucoup de stress pour le bébé. C'est vrai que l'on a vu aussi une baisse très importante des hospitalisations, donc cela a permis de désengorger les hôpitaux et les urgences et c'est une très bonne chose. Mais ce n'est pas l'objectif premier, qui est bien sûr de protéger les bébés.
Depuis le premier janvier, 13 vaccins sont obligatoires pour pouvoir mettre son enfant à la crèche ou à l'école. Quelles infections sont concernées par ces vaccins de manière générale ?
C'est contre toutes les infections des petits bébés et des nourrissons, et ce sont des infections bactériennes ou virales qui sont particulièrement graves, ou en tout cas qui peuvent être graves. Donc ces 13 vaccins sont vraiment une très bonne chose et le fait qu’ils soient obligatoires va plutôt rassurer les parents. Nous, ce que l'on voit, c'est que ce n’est pas une contrainte, c'est quelque chose qui est plutôt de nature à rassurer les parents.
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