Mais où sont passés les techniciens de maintenance industrielle ?
Embaucher un technicien de maintenance est devenu un casse-tête dans l’industrie. Si les difficultés ne datent pas d’hier, elles se sont fortement accentuées ces dernières années.
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Mais tout d’abord, en quoi consiste ce métier ? C’est de maintenir en état de marche les machines et les outils dans l’entreprise. Le technicien de maintenance industrielle doit anticiper en permanence les dysfonctionnements et les pannes, et réparer quand cela ne marche plus. Son rôle est essentiel, il est au cœur de l’usine, il garantit la continuité de la production. Tous les secteurs industriels en ont besoin : l’aéronautique, le spatial, le ferroviaire, l’énergie, l’électronique, l’automobile, la défense etc. Or, les entreprises témoignent régulièrement de leurs difficultés à recruter. DV Group, par exemple, qui est spécialisé dans la sous-traitance industrielle, cherche à embaucher une trentaine de techniciens de maintenance actuellement. Dans certains cas, trouver une personne qualifiée, déjà formée, avec de l’expérience peut prendre plusieurs années affirme Pierre Vandenhove son PDG.
88% des projets de recrutements jugés difficiles
Depuis quatre ou cinq ans, il y a un effet ciseau entre l’accélération des départs à la retraite, des besoins grandissants, et le manque de compétences techniques sur le marché, qui n’est pas nouveau. L’industrie attire moins, ce n’est pas un scoop. Par ailleurs, la réforme de l’enseignement technologique de 2009, qui a créé un bac professionnel en trois ans, tout en supprimant le BEP, a affaibli les connaissances techniques des jeunes estime Fabien Boisbras, responsable de l’Observatoire des compétences de l’industrie. Enfin, le métier de technicien de maintenance a des contraintes propres. Il peut être amené à travailler en horaires décalés, la nuit, en 3/8, en itinérance, lors d’astreintes le week-end… Pas toujours évident pour la vie privée. Selon France Compétences, 88% des projets de recrutements étaient jugés difficiles par les entreprises, l’an dernier.
Les techniciens de maintenance en position de force pour négocier leur salaire
"Les techniciens les plus qualifiés ont le choix des armes, affirme Tanguy Prigent du cabinet Page Personnel qui a réalisé une étude l’an dernier. Une majorité d’entre eux sont sollicités au moins une fois par mois par un recruteur." Ils ont donc plus de facilité pour négocier leur rémunération ou trouver un poste plus intéressant, même si la conjoncture actuelle a un peu calmé le jeu. Face à ces difficultés, DV Group propose beaucoup de formations internes, et des alternances depuis une dizaine d’années à des jeunes qui ont le niveau bac à bac + 3. Avec parfois des déconvenues. L’entreprise vient de se faire dérober un jeune, qu'elle venait de former, par un fournisseur d’énergie.
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