Orthographe : au travail, les fautes peuvent coûter cher
Les moins de 30 ans disent avoir plus de mal que les autres au niveau de l'orthographe. Cela peut avoir des conséquences sur l'emploi.
Un mauvais niveau d'orthographe peut-il nous pénaliser au travail ? Sans aucun doute, avertissent les responsables des ressources humaines. Certains disent même que cela peut conduire au licenciement. Ce sont surtout les moins de 30 ans qui reconnaissent avoir du mal à l'écrit. Prenez un site marchand comme motoblouz.com, une entreprise de 130 salariés située à Carvin, dans les Hauts-de-France. Pour distribuer ses accessoires pour les motos et les scooters, la société envoie environ 500 messages par jour, par mail, sur les réseaux sociaux ou sur des messageries instantanées. Pour Isaline Demonchy, l'orthographe dans les messages envoyés par les salariés a tendance à déraper ces dernières années : "Pas mal de conjugaisons, des fautes d'accent qui donnent une mauvaise image de l'entreprise... L'orhographe fait partie de l'image de l'entreprise, donc il a fallu agir".
Remise à niveau
Agir, ça a été remettre tout le monde à niveau : "On a mis en place des exercices d'orthographe. Chaque collaborateur doit y passer environ une heure par semaine. Des petits modules sur les accents, sur les conjugaisons, sur les participes passés qui leur permettent d'évoluer. Et moi, je peux les suivre et constater leur évolution." Ces formations ne sont pas obligatoires, mais ne pas les suivre, c'est prendre un risque.
Les responsables de ressources humaines interrogés par OpinionWay pour Bescherelle reconnaissent à 52% que cela a déjà pu jouer dans la mise à l'écart d'un candidat au moment du recrutement. Ils sont 15% à estimer que ça peut freiner la promotion d'un salarié. Ce qui n'est pas énorme, pour l'ensemble de la population, mais qui prend de toutes autres proportions si on s'intéresse aux plus jeunes, aux moins de 30 ans. Ce sont eux qui disent avoir le plus de mal avec l'orthographe. Quand on leur demande si leurs fautes ont suscité des reproches de la part de leurs collègues, de leur hiérarchie ou de leurs clients, ils sont deux fois plus nombreux que le reste de la population à dire oui.
Idem, quand on leur demande si leur faible niveau d'orthographe a freiné leur évolution professionnelle, ils sont là aussi deux fois plus nombreux que les autres à le penser. Du reste, plus des trois quarts des salariés se disent prêts à suivre une formation de remise à niveau. De quoi remonter le moral à leurs employeurs.
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