À Beyrouth, le plus grand hôpital psychiatrique du Liban est au bord de la faillite
Ce lundi est la journée internationale pour la Santé mentale. Et au Liban, les malades sont en mauvaise posture. Le plus grand hôpital psychiatrique du pays situé à Beyrouth n’est plus financé et les médicaments sont manquants ou inaccessibles.
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L’hôpital de la Croix à Beyrouth est le plus grand hôpital psychiatrique du Liban. Il ressemble presque à une petite ville, sur les hauteurs de la capitale, avec des rues, un parc, plusieurs bâtiments cachés derrière de hauts grillages. Les conditions y sont spartiates à cause de la crise économique qui frappe le Liban.
L’établissement manque de personnel et ne reçoit plus un centime de l’État depuis bientôt deux ans, explique la sœur Jeannette, la directrice de l’hôpital de la Croix.
"Dans le temps, le ministère de la Santé payait 25 à 27 dollars par malade par jour, pour assurer les médicaments, la nourriture, le personnel, l’électricité… Tout ! Maintenant, rien !"
Sœur Jeannette, la directrice de l’hôpital de la Croixà franceinfo
"Imaginez-vous dans quelle situation on est !", se désespère la religieuse. Alors sœur Jeannette fait avec les moyens du bord. Elle compte avant tout sur l’aide humanitaire mais en fait, elle ne sait même pas si elle pourra continuer de prendre en charge, et même de nourrir ses 850 résidents dans les prochains mois.
Sans médicaments, les patients peuvent devenir dangereux
Et à cette conjoncture désastreuse qui touche tout le secteur hospitalier libanais, s’ajoutent les pénuries de médicaments. Avec des patients atteints de pathologies psychiatriques souvent très lourdes, la situation peut facilement devenir incontrôlable. Sans leur traitement, certains pourraient être dangereux pour eux-mêmes, ou pour les autres.
George est un patient psychotique, interné depuis plusieurs mois à l’hôpital de la Croix. Il se sent mieux mais il vit avec l’angoisse de ne plus avoir accès à son traitement. "Nous sommes en pénurie. Le médicament est maintenant à un prix exorbitant. Je ne peux pas l’arrêter. Si j’arrête, je rechute", confie-t-il épouvanté. Et au Liban, les malades psychiatriques sont de plus en plus nombreux à arrêter leurs traitements, en rupture de stock ou devenus trop chers avec le risque que leurs pathologies s’aggravent et le risque aussi qu’il n’y ait un jour peut-être, si rien n’est fait, plus aucune structure pour les accueillir.
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