Au Brésil, les croisières restent à quai après la découverte de clusters
L'Association brésilienne de croisières maritimes a annoncé l'arrêt de l'activité des croisières pour trois semaines après des cas de Covid-19 diagnostiqués à bord de plusieurs navires durant les fêtes.
Au Brésil, le variant Omicron arrive aussi par bateau de croisière selon les autorités sanitaires, qui ont dû bloquer cinq navires lundi 3 janvier avec près de 400 personnes malades du Covid-19 à leur bord. Devant la polémique, l'Association brésilienne des bateaux de croisières a annoncé un arrêt de l'activité jusqu'au 21 janvier devançant ainsi les mesures qui allaient être très certainement prises par l'agence de vigilance sanitaire.
Ceux qui sont très critiques y voient même une manœuvre de l'association qui représente les principales entreprises de croisières. Selon eux, elle chercherait à gagner du temps en présentant un nouveau protocole sanitaire encore plus strict. Or, ce que disent les spécialistes, c'est que ces bateaux de croisières ne sont simplement pas du tout adaptés en période de pandémie. "Les croisières sont des pièges pour la transmission du Covid-19. À part le pont, le navire est entièrement réfrigéré, explique Sergio Zanetta, professeur en santé publique et épidémiologiste à São Paulo. L'air est entièrement confiné, sans aucune rénovation. C'est donc mettre des gens dans une caisse fermée pendant une épidémie d'un virus respiratoire."
"Si j'ai une personne infectée, le risque de propagation du virus est très élevé."
Sergio Zanetta, épidémiologiste à São Pauloà franceinfo
La science gagne. Mais seulement pour l'instant, car il y a une grosse pression économique pour faire revenir ces "mastodontes" des mers. Le ministre du Tourisme par exemple a regretté cette décision après une saison annulée l'an dernier à cause du Covid-19. Pendant l'été austral, Rio de Janeiro reçoit près de 100 000 visiteurs depuis des bateaux de croisières venus du monde entier. Le réveillon comme le carnaval de Rio sont des dates clefs pour le parcours de ces navires géants.
Le problème, en plus de ceux décrits par l'épidémiologiste, est que ces cinq bâteaux ont été contrôlés dans les grands ports de Rio et Santos à Sao paulo mais ils sont passés avant dans des localités plus petites, débarquant les passagers par chaloupes et contaminant sans doute ces endroits. Et ce problème reste entier pendant cette pandémie, n'en déplaise au secteur touristique qui plaide pour le retour de ces géants.
À regarder
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter