En direct du monde. Aux États-Unis, un jeu télévisé propose aux candidats de se faire rembourser leur prêt étudiant
Près de 44 millions d'Américains sont endettés à cause des frais mirobolants de leurs études.
Sur un plateau, trois candidats font face à un présentateur. A chaque question, ils doivent appuyer sur un buzzer pour répondre. Jusque-là, "Paid off" ne se démarque pas des très nombreux jeux diffusés à la télévision aux États-Unis. Mais aucune voiture ou croisière de luxe n'est à gagner. Non, "Paid off" propose aux participants de gagner d'argent pour rembourser un prêt étudiant.
Pour progresser dans le jeu et petit à petit engranger de l'argent, les candidats doivent faire preuve de pas mal d'humour et d'autodérision. Par exemple, ils doivent trouver le top 5 des petits boulots les plus prisés par les étudiants américains ou deviner les soirées les plus romantiques à petit budget, moins de 10 dollars.
Une dette moyenne de 35 000 dollars après les études
Les Américains sont nombreux à avoir recours à un prêt pour financer leurs études. Dans les universités américaines, les frais de scolarité peuvent coûter plusieurs dizaines de milliers de dollars par an. Du coup, les nouveaux diplômés arrivent endettés sur le marché du travail. Ils démarrent leur carrière avec en moyenne une dette autour de 35 000 dollars.
Les emprunts étudiants pèsent actuellement 1 500 milliards de dollars aux Etats-Unis, c’est plus que la moitié du PIB de la France. Et c’est une bulle qui grossit dangereusement. Parmi ceux qui ont contracté un prêt étudiant, 1 personne sur 10 se retrouve aujourd’hui en défaut de paiement. Donc "Paid Off" tape en plein dans le mille. Ça lui vaut évidemment des critiques : certains estiment que le jeu exploite la misère des gens.
À cela, les producteurs répondent que c'est justement cette controverse qui est visée. Le présentateur de l'émission le dit lui-même : son programme ne devrait pas exister. Il veut choquer l'opinion publique pour qu'elle se rende compte de cette situation aberrante. "N'attendez pas pour appeler vos élus, et dîtes-leur que nous avons besoin d'une meilleure solution que ce jeu télévisé", conclut d'ailleurs le présentateur à chaque émission.
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