En direct du monde. En Afrique du Sud, les étudiants réclament un meilleur accès à l'éducation supérieure
Il y a un an, la jeunesse sud-africaine avait déjà obtenu un gel des frais de scolarité pour la rentrée 2016 après des semaines de manifestations jusqu’aux portes du palais présidentiel. Cette fois, leur revendication va plus loin et leur action se durcit.
En Afrique du Sud, la question de l’accès à l’éducation n’a pas du tout été réglée par le gouvernement qui a juste repoussé le problème d’un an. Il y a quatre semaines quasiment, le ministre de l’Éducation supérieure a annoncé une nouvelle augmentation des frais de scolarité jusqu’à 8% pour les étudiants dont les familles gagnent plus de 39 000 euros par an. La révolte a repris le jour même sauf que cette fois les étudiants contestataires demandent la gratuité de l’éducation supérieure mais aussi la décolonisation de l’université.
Les étudiants les plus pauvres, majoritairement noirs, peinent à terminer leur cursus faute de moyens. Beaucoup doivent même éponger leurs dettes pendant des années avant de pouvoir obtenir leur certificat de diplôme même quand ils ont réussi leurs examens ! En 2014, 27,5% de Sud africains blancs ont décroché un diplôme universitaire, contre seulement 5,3% des noirs. Du coup, ils dénoncent aussi des inégalités structurelles héritées de l’apartheid et ils demandent une transformation en profondeur de l’université.
Les manifestations d'étudiants se poursuivent-elles ?
Elles sont particulièrement violentes, beaucoup plus que l’année dernière. Lundi 10 octobre par exemple, la prestigieuse université du Wits à Johannesburg a repris les cours sous très haute surveillance mais la situation a très vite dégénéré, et les étudiants contestataires et la police se sont affrontés toute la journée dans les rues de Johannesburg. Des dégradations, des incendies de bâtiments et des heurts très violents entre forces de l’ordre et manifestants ont lieu tous les jours dans les universités du pays.
Que fait le gouvernement ?
Le ministre de l’Éducation supérieure a été entendu jeudi 13 octobre par une commission établie il y a un an pour étudier la question et il a déclaré que la gratuité de l’université n’est "pas un projet" du gouvernement, et "ne le sera pas avant longtemps". L’Etat sud-africain n’a pas les moyens, et le ministre estime que les étudiants les plus aisés doivent continuer à payer leurs frais de scolarité, pour ne pas grignoter sur d’autres subventions.
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