Le vote de la végétalisation et la piétonnisation de nouvelles rues à Paris dans "franceinfo et vous" du lundi 24 mars 2025

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"franceinfo et vous". (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
"franceinfo et vous". (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Dimanche 23 mars 2025, il a été demandé aux Parisiens s’ils voulaient piétonniser 500 nouvelles rues de la capitale et les végétaliser. Près de 66% des Parisiens ont voté pour, mais la participation a été très faible : seulement 4% des inscrits ont voté. Des auditeurs s’interrogent sur la légitimité de ce projet : "Quel beau score. 4% de votants, super", ou encore Victor qui souligne qu’il "serait quand même utile de fixer un quota de votants pour que ce soit objectif !".

Angélique Bouin de la cellule décryptage de franceinfo revient sur les modalités de ce vote, et sur la base légale de cette votation qui est assez floue. Angélique Bouin précise qu’un "article du code général des collectivités territoriales, qui prévoit qu’une commune peut associer le public à la conception d’une politique relative à l’aménagement du territoire, et un autre du code des relations entre le public et l’administration qui l’autorise à organiser elle-même les modalités de ce vote. Il ne s’agit donc pas de ce que l’on appelle un référendum local, qui permet par exemple d’adopter une mesure si la moitié au moins des électeurs a pris part au scrutin".

"Une décision de santé publique"

Christophe Nadjovski, adjoint à la maire de Paris en charge de la végétalisation de l’espace public et des espaces verts, revient sur la légitimité du scrutin. Il souligne que ce sont "plusieurs dizaines de milliers de Parisiennes et de Parisiens qui se sont déplacés pour aller voter […] Ce que disent les Parisiens à travers cette consultation, c'est ‘nous voulons plus de rues piétonnes, moins de voitures, plus de nature en ville'. Ça nous conforte dans notre volonté de poursuivre les actions en faveur du partage de l’espace public, telles que nous les menons depuis 2020".

Des auditeurs se questionnent sur le sens de cette mesure. C’est le cas de Suzy : "Ce projet s’appuie-t-il sur une vraie étude d’impact dans une ville telle que Paris ou on se dit que plus de nature en ville c’est forcément mieux ?".

Vincent Viguié, chercheur à l’École des Ponts ParisTech au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement, explique que rajouter de la nature en ville "amène énormément de bénéfices sur plein d’aspects, notamment des aspects reliés à la santé des habitants. L’exemple emblématique, c'est le rafraîchissement que peut amener la végétation l’été en cas de canicule". Il insiste sur le fait que la végétation joue un rôle en cas de canicule, mais aussi à d’autres moments de l’année, comme sur "la bonne santé psychiatrique des gens", par exemple.   

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