Son nom circulait pour devenir pape : "J'étais convaincu que ce n'était pas le moment", confie le cardinal François Bustillo
Star en Corse, l'évêque d'Ajaccio est l'un des 133 cardinaux qui ont participé à l'élection du pape Léon XIV. Il revient sur les moments forts du conclave.
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Le 8 mai 2025, une fumée blanche s'échappe de la chapelle Sixtine, 24 heures après le début du conclave, un nouveau pape est élu : Francis Robert Prévost, 69 ans, prend le nom de Léon XIV. Pour François Bustillo, l'évêque d'Ajaccio, l'un des 133 cardinaux électeurs, c'était le meilleur choix pour l'Église. "Le pape Léon est doux et déterminé, décrit-il à franceinfo. Il a une expérience très intéressante : il vient de Chicago, il a vécu en Amérique du Sud, il a longtemps travaillé à Rome, donc c'est un élément qui va apporter du bon et du bien à l'Église".
François Bustillo est une véritable star en Corse, encore plus depuis qu'il a œuvré à la venue du pape François sur l'île le 15 décembre 2024. Ce sera la dernière visite officielle de François dont l'évêque d'Ajaccio était proche avant sa mort le 21 avril dernier. Figure montante de l'Église catholique, charismatique et médiatique, trop, selon ses détracteurs, François Bustillo dit encore s'amuser que son nom ait circulé parmi les favoris pour devenir pape. Il revient sur les temps forts de cette élection particulière qu'est le conclave. "Il y a eu deux images qui m'ont touché : la première c'est quand le pape a accepté. C'est un signe de courage. Il a accepté avec beaucoup de simplicité. Le deuxième moment qui m'a le plus frappé, c'est quand il est sorti à la fenêtre. Là, la foule l'a acclamé : 'Léon ! Léon ! Léon !' Ils ont chanté !"
"Un politique, un président de la République, un député, un maire doit présenter son projet, doit justifier, doit expliquer. Là, presque sans le connaître, la foule l'acclame, l'accueille, lui fait confiance."
François Bustillo, évêque d'Ajaccioà franceinfo
"J'ai trouvé que c'était très beau et je pense qu'il y a une vraie soif de quelque chose de différent", poursuit le cardinal.
"Ni un bébé, ni une momie"
À la question, était-il prêt à devenir pape, François Bustillo répond : "J'ai moins de 60 ans, je ne suis pas un bébé, je ne suis pas non plus une momie mais si on fait pape quelqu'un de relativement jeune, il peut durer longtemps. Il n'y a que deux ans que je suis cardinal. D'autres ont plus d'expérience et l'Église a besoin de sagesse. C'est le cas du pape Léon. Il a été créé cardinal en même temps que moi mais il a de l'expérience donc je l'ai vécu avec beaucoup de détachement et de sérénité. J'étais convaincu que ce n'était pas le moment. Ça me fait penser aux équipes de foot de village. Vous voulez que l'équipe de votre village gagne, c'est normal, c'est le local, c'est l'affectif... En Corse, aux personnes me disent : 'C'est dommage', je réponds : 'Ce n'est pas dommage. Je suis ravie d'être de nouveau parmi vous'. Je ne suis pas ambitieux pour avoir la place du pape parce que c'est une sacrée charge, une sacrée responsabilité. Je crois que personne parmi les cardinaux ne voulait être pape. Qui veut le vouloir ? Dans une famille, on a trois enfants. Avec trois enfants, la vie est compliquée. Imaginez-vous dans une famille où il y a 1,4 milliard de personnes !"
Avec le nouveau pape, François Bustillo confie avoir "une proximité et une fraternité" de par leur parcours. Mais jusqu'en septembre, il va le "laisser tranquille", le temps qu'il découvre la curie et les dossiers. En attendant, François Bustillo compte sillonner la Corse en voiture comme chaque été à la rencontre des Corses et des touristes, catholiques ou non.
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