L'auto. Tout ce qu’il faut savoir sur le nouveau contrôle technique 2018
Entrant en vigueur le 20 mai, le contrôle technique auto 2018 voit le nombre de points de contrôles et de défaillance s’accroître. Plus rigoureux et plus long, il coûtera aussi un peu plus cher.
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C’est donc dimanche, dimanche 20 mai, qu’entre en vigueur le contrôle technique millésime 2018, conformément à de nouvelles directives européennes. Un contrôle technique qui comprend de nouveaux points d’inspection, une nouvelle classification des défaillances, un contrôle plus long à passer et par conséquent plus cher.
Contrôle obligatoire dès le 4e anniversaire de sa voiture
Obligatoire dès le 4e anniversaire de sa voiture, puis tous les deux ans ou bien en cas de revente, cet examen périodique va donc se durcir, raison pour laquelle de nombreux automobilistes se sont rués dans les centres de contrôle avant son entrée en vigueur.
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Avec le renforcement des dispositifs de contrôle et la mise en place de nouvelles sanctions, la Commission européenne espère renforcer la prévention et la sécurité routière et obtenir ainsi une réduction de moitié du nombre des tués sur les routes par rapport aux chiffres de 2010.
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De nouveaux points de contrôle et de nouvelles défaillances
Si l’augmentation du nombre des points de contrôle n’est pas énorme, seulement une petite dizaine, puisqu’ils passent de 123 à 133 points, en revanche celui des défaillances est plus conséquent. Le nombre de ces "défaillances", terme qui remplace désormais celui de "défauts" passe en effet de 410 à 610.
Qui plus est, ces points de défaillance se classifient désormais en 3 catégories.
La première dite "mineure" regroupant 140 points n’entrainera pas de contre-visite, seulement une préconisation de réparation.
La deuxième catégorie dite "défaillances majeures", au nombre de 341, nécessitera elle une contre-visite obligatoire mais sera accompagnée d’un délai de deux mois pour permettre à l’automobiliste de faire réaliser les réparations avant la nouvelle présentation du véhicule.
La troisième, enfin, est incontestablement la plus dure et la plus contraignante. Celle qui inquiète tous les possesseurs de voitures anciennes. Non seulement l’automobiliste qui se verra apposer une vignette spéciale sur le pare-brise de sa voiture ne pourra plus rouler au-delà de minuit le jour du contrôle, sous peine d’une amende forfaitaire de 135 euros, mais qui plus est, il s’engagera lui aussi à une contre-visite une fois les réparations effectuées dans un délai de deux mois.
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Un contrôle technique plus long et plus cher
Dès le 20 mai il y aura donc différents résultats. "Favorable" si aucune défaillance majeure ou critique n’a été relevée. "Défavorable" dans le cadre d’une défaillance majeure relevée avec donc obligation de contre-visite sous deux mois. Enfin constat "défavorable" pour toute défaillance technique critique répertoriée avec, dans ce cadre-là, une contre-visite obligatoire dans les deux mois et, ce qui est nouveau, l’interdiction de rouler avec sa voiture minuit passé le jour du contrôle sous peine d’une amende.
L’augmentation de ces points de contrôle et de ces "défaillances" va donc accroître la durée du contrôle technique. Si celle-ci était en moyenne de 30 minutes, elle va désormais passer à 45 minutes. Et qui dit temps plus long dit augmentation du prix du contrôle qui, selon les spécialistes, devrait subir une hausse moyenne estimée entre 15 et 20%...
Enfin autre facteur d’augmentation du coût, celui des contre-visites qui, jusqu’alors, pouvaient être proposées gratuitement par les centres de contrôle mais qui, compte tenu de leur nouvelle fréquence et surtout du temps nécessaire pour les effectuer, ne vont pas manquer de devenir toutes payantes.
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Le malheur des uns pourrait faire le bonheur des autres
Si les automobilistes voient d’un œil plutôt circonspect l’arrivée de ces nouvelles dispositions pensant avant tout, et à juste titre, à leur portefeuille, d’autres s’en réjouissent. C’est le cas notamment des garages ou bien des centres d’entretien qui non content de voir grossir les rangs de tous ces automobilistes désireux d’effectuer au préalable un diagnostic de leur véhicule, et donc de faire procéder au changement de tout ce qui pourra faire l’objet d’une défaillance, verront aussi revenir vers eux tous ceux, plus nombreux vraisemblablement, qui auront à subir une contre-visite.
L’occasion également pour l’un des leaders sur le marché de l’entretien et des solutions automobiles, Norauto pour ne pas le citer, de mettre en évidence ses stages "Automalins" qu’il propose chaque année à ses clients pour leur apprendre à établir un diagnostic général de leur véhicule (état des pneus, niveaux des liquides du véhicule, situation des plaquettes de frein…) et à remédier à tous ces petits défauts. Des stages qui se verront par ailleurs compléter d’un Pass Entretien mensuel destiné à permettre aux automobilistes de garder une voiture bien entretenue toute l’année.
Norauto qui propose également un diagnostic pollution, le diagnostic "EcoContrôle" pour les véhicules essence et diesel, qui ne va pas manquer de prendre toute son importance lorsque l’on sait que la nouvelle étape de ce contrôle technique 2018 se verra compléter de nouvelles normes de vérifications anti-pollution.
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De nouvelles contraintes saluées par les représentants des automobilistes
Autant dire que ce durcissement du contrôle technique et l’augmentation de son coût ne vont pas manquer de faire grincer quelques dents.
Mais il faut bien reconnaître qu’il devrait logiquement inciter à un changement de comportement et à un renforcement des pré-contrôles et plus largement d’un meilleur entretien général du parc automobile.
Premier constat positif, ces nouvelles dispositions devraient aider à faire en sorte que les véhicules croisés sur nos routes soient plus sûrs et très bientôt moins polluants. D’ailleurs, pour s’en persuader, il suffisait de lire il y a quelques jours de cela dans la presse les propos de Pierre Chasseray de 40 millions d’automobilistes indiquant "que c’était une bonne chose que certains défauts soient considérés comme critiques s’ils pouvaient mettre en péril le conducteur et ses passagers".
Cela étant dit, c’est déjà une bonne chose en effet que de prendre en considération le véhicule, reste aussi à envisager peut-être de s’attaquer à "l’éducation" du conducteur et là encore, il y a du travail…
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