L'empire des séries. "Mixte" ou les débuts de la mixité à l'école dans les années 60
Dans "Mixte", Marie Roussin raconte comment l'arrivée de jeunes filles dans un lycée pour garçons en 1963 perturbe le fonctionnement de l'institution. Une série ado à la "Glee", imprégnée de l'esthétique des sixites, en huit épisodes disponibles sur Prime Video.
1963. Lycée pour garçons de Saint-Jean-d’Angély en Charente-Martime. 11 filles attirent les regards. Elles sont les premières à expérimenter les établissements scolaires mixtes : en particulier la timide Michèle et la brillante Annick.
C’est le point de départ original de Mixte, cette série en huit épisodes disponibles sur Prime Vidéo. Les filles ne sont pas forcément bien accueillies par les élèves. C’est ce qui avait intéressé l’auteur de la série, Marie Roussin, lorsqu’elle avait visionné des reportages des années 60. :
J’imaginais naïvement que tous les garçons se seraient réjouis. Et bien pas du tout. Ils étaient furieux. Certains se sentaient menacés intellectuellement parce que des filles allaient arriver et risquaient d’être aussi douées qu’eux. C’était pas tolérable.
Marie Roussin, auteur de 'Mixte'
"Il y avait ceux qui redoutaient que les garçons type "mâle alpha" fassent les intéressants devant les filles, ajoute Marie Roussin. Tout cela a été à l’origine des personnages de la série."
Les enseignants non plus ne sont pas accueillants. Le surveillant général Bellanger, incarné par Pierre Deladonchamps, César du meilleur espoir en 2014, est certainement le plus troublé de tous.
"Ce que j’aime chez Bellanger, c’est son avant-gardisme sur certaines choses, et en même temps son conservatisme sur son rapport aux femmes. Mais lui est quand même pour la mixité, même s’il en a peur", explique Pierre Deladonchamps.
À l’époque, on demandait aux femmes, au mieux de parler d’éducation des enfants et au pire, de cuisine. La série dénonce cela et montre les balbutiements du bousculement de l’époque.
Pierre Deladonchamps, acteur
Mixte tend vers les fictions pour ados comme Glee ou Elite. Cette fois, ça se passe en France. La reconstitution des années 60 est léchée. Les tables de classes, les couettes, la brillantine dans les cheveux. Les étudiants s’éveillent aux sens et forcément, l’arrivée des filles complique tout. Mais pour Lula Cotton Frapier qui incarne la brillante Annick Sabiani, rien n’a changé aujourd’hui…
Le sexe est toujours mis sur un piédestal pour les garçons, comme un accomplissement, mais les filles encore aujourd’hui sont vues comme des filles faciles, des filles qui couchent. Ce sont des mots qu’on entend dans la série et qu’on entend encore.
l'actrice Lula Cotton Frapier
Une série nostalgique qui évoque, dans sa forme, le film Les Choristes. Une narration qui aurait pu être plus audacieuse.
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