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"The Last of Us", un mélange de "Un monde parfait" et de "The Walking Dead"

L'empire des séries Laurent Valière Le samedi à 17h55, 20h25 et 22h55, le dimanche à 15h55, 17h55 et 19h54

Un homme célibataire et une jeune orpheline : comme dans "Un monde parfait" de Kevin Costner, "The Last of Us" est surtout le parcours initiatique de deux êtres humains dans un monde hostile, rongé par un champignon qui a pris possession des êtres humains.

franceinfo - Laurent Valière

Radio France

Publié le 29/01/2023 10:18 Mis à jour le 29/01/2023 14:13

Temps de lecture : 2min

Nico Parker, Pedro Pascal, deux survivants dans un monde d'infectés. (HOME BOX OFFICE (HBO))

Pour une fois, une adaptation d'un jeu vidéo à succès qui ne ressemble pas seulement à une course poursuite. C'est la série la plus attendue de l'année.

The Last of Us a fait un carton depuis sa sortie sur PlayStation. Il se déroule en 2033, dans un univers post-apocalyptique, après une pandémie provoquée par un champignon, 30 ans plus tôt. Deux survivants, Joël, la cinquantaine, et Ellie, orpheline de 14 ans, qui n’a jamais connu que ce monde austère et dangereux, doivent survivre face à des personnes infectées.

L’adaptation en série, grosse production de la chaîne américaine HBO de l’année, est relevée haut la main. Elle se déroule de nos jours, en 2023. Contrairement au jeu vidéo, et c’est ce que les séries savent le mieux faire, on ne traverse pas seulement des contrées dangereuses, mais on oscille entre les différentes époques, et on rencontre des habitants en chair et en os.

La série aime donner de la profondeur à ses personnages, et peut aussi bien passer tout un épisode dans un ranch, mené par un fermier misanthrope bien heureux de la disparition de l’humanité, que s’attarder autour d’une scientifique indienne en 2003, qui réalise avant tout le monde les ravages que fera cette pandémie.

Mélange de The Walking Dead pour les créatures dangereuses et de La Servante écarlate lorsqu’il s’agit de raconter comment une démocratie s’est transformée en dictature, la série, c’est aussi le parcours d’une jeune orpheline et d’un homme qui devient son père adoptif, avec autour, une galerie de personnages qu’on ne se gêne pas de sacrifier.

Une adaptation réussie, un rythme prenant

Un rythme dû certainement à l’un des deux auteurs, Craig Mazin, qui avait signé avec force et réalisme la catastrophe de Tchernobyl, dans une série, il y a deux ans. On retrouve les mêmes personnages forts et héroïques, les mêmes décors sombres et effrayants, la même façon de filmer, à la fois proche des personnages et urgente.

Un road trip à travers l’Amérique foutue, mené avec brio par Pedro Pascal, déjà repéré dans la 4e saison de Game of Thrones et The Mandalorian. The Last of Us est à voir sur la plateforme Prime Video. Un épisode chaque lundi. Les deux premiers sont déjà disponibles.