Entreprises : les charges pèsent surtout sur l’emploi qualifié, d'après une étude
À l’heure où le gouvernement rebat les cartes pour construire le budget 2025, une étude sortie lundi montre l’impact du poids des charges sur l’emploi qualifié en France, et parle d'une "surfiscalisation du travail qualifié en France".
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L'étude, publiée lundi 13 janvier, a été réalisée par l’institut de conjoncture Rexecode pour la Fédération Syntec, qui regroupe les syndicats professionnels des entreprises informatiques, de services et de conseil. Le document compare la situation des entreprises françaises de ces secteurs avec leurs homologues européennes.
Bilan : nos entreprises paient huit milliards d’euros de plus que leurs concurrentes au sein de l’Union européenne, l’équivalent de 12% de la masse salariale globale de la branche. Cela représente 6 à 15% de plus que l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou les Pays-Bas, en fonction du niveau de salaires. Le comparatif montre notamment qu’au sein de la zone euro, la France se démarque par la forte progressivité des prélèvements au-delà de 1,4 smic, soit les rémunérations supérieures à 2 520 euros bruts mensuels, autant dire un niveau relativement modeste pour des emplois "qualifiés".
Perte de compétitivité et inflation
Le sujet est sur la table pour la construction du budget 2025. Le gouvernement de Michel Barnier, renversé par la censure début décembre, prévoyait d'annuler en partie les allègements de charge dont bénéficient les entreprises. Cela revenait donc à augmenter le poids des cotisations employeurs, pour participer au rétablissement des comptes de la Sécurité sociale. Françoise Bayrou, dans son discours de politique générale prévu mardi 14 janvier dans l'après-midi à l’Assemblée nationale, indiquera s'il compte reprendre le projet.
Avec déjà huit milliards d’euros de surcoût pour le travail qualifié en France par rapport aux autres pays européens, casser l’allègement des charges qui pèsent sur les employeurs reviendrait à alourdir le fardeau de plusieurs centaines de millions d’euros. Cela risque d'entraîner une perte de compétitivité des entreprises françaises sur la scène internationale – à un moment où on a justement besoin de remettre du carburant dans le moteur. Ce manque à gagner toucherait nos capacités d’innovation et aurait un impact direct sur l’inflation. Et sans contrepartie, l’augmentation du coût du travail pèse automatiquement sur la hausse des prix dans le panier du consommateur.
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