La saisie de produits contrefaits s’envole en France avec 22 millions d’articles interceptés ou retirés du marché en 2024
Selon les derniers chiffres communiqués par les Douanes, lundi, un nouveau record a été atteint en 2024. De plus en plus nombreux, les produits contrefaits interceptés ou retirés du marché sont de plus en plus nombreux et les saisies d’avoirs criminels ont pratiquement été multipliées par quatre.
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Les douanes sont en première ligne sur le sujet de la contrefaçon et de la fraude. Leur mobilisation constante et renforcée porte ses fruits, à la plus grande satisfaction du ministère de l’Économie des Finances dont dépendent les douaniers. En 2024, la lutte contre la contrefaçon a atteint un niveau jamais vu jusqu’à présent : près de 22 millions d’articles ont été interceptés ou retirés du marché après contrôle. 2023 s’inscrivait déjà comme un record et 2024 a permis d’exploser tous les compteurs avec un résultat quatre fois supérieur à celui de 2020 : 645 millions d’euros saisis en valeur, selon les résultats de la Douane française pour l’année 2024 présentés, lundi 24 mars, par Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics.
Criminalité financière : une menace grandissante
Il n’y a pas que les objets contrefaits, la fraude est beaucoup plus large. On parle aussi de ce qui est baptisé la "criminalité financière". En effet, il n’y a pas que les sacs de marques de luxe ou les bijoux, parfums, jouets, compléments alimentaires et autres objets détournés, le blanchiment d’argent ou les actes financiers délictueux sont eux aussi en hausse. La criminalité financière est d’ailleurs une des activités sur lesquelles l’administration douanière a augmenté sa force de frappe. Grâce à cette mobilisation, on retrouve les mêmes ordres de grandeur en termes de résultats : les constats de blanchiment ont doublé en 2024 et les saisies d’avoirs criminels (les biens détenus ou obtenus de manière frauduleuse) ont pratiquement été multipliées par quatre. En 2024, on est monté à quasiment 600 millions d’euros contre 163 millions en 2023.
La contrebande et la criminalité financière, de plus en plus internationale, rivalisent avec les articles contrefaits venus essentiellement de Chine ou d’Asie au sens large. Au bout de la chaîne, l’État fait ses comptes et en tire les bénéfices financiers. Si l’on ajoute les taxes encaissées par les services des douanes, en plus des saisies de produits contrefaits et des drogues, ce sont un peu plus de 40 milliards d’euros qui sont rentrés dans les caisses de l’État en 2024. Quant au point spécifique du trafic de drogue, les douanes devraient être encore plus efficaces, renforcées et confortées par la législation. Une loi sur le narcotrafic devait être votée solennellement mardi 25 mars à l’Assemblée nationale mais l’échéance a été repoussée. Le vote devrait se tenir dans les prochains jours.
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