Le brief éco. BNP Paribas adapte son réseau d’agences face à la concurrence d’internet
200 des 1 960 agences BNP Paribas pourraient fermer en France à l'horizon 2020. En cause, l'arrivée d'internet.
A son tour, BNP Paribas va réduire la voilure de ses agences en France. La banque l’a annoncé lundi 20 mars, lors de la présentation de son plan stratégique à horizon 2020. Les chiffres restent à confirmer mais de sources syndicales, on parle de la fermeture de 200 des 1 960 agences BNP Paribas, dans les régions, au cours des trois prochaines années. Cela reviendrait à se séparer de 4 % des effectifs du réseau mais sans licenciements. Que des départs naturels. La direction de BNP Paribas rappelle que son réseau s'adapte depuis 2012 avec la baisse de 12 % du nombre de ses agences sur les marchés domestiques comme la Belgique, l’Italie ou le Luxembourg. BNP Paribas n’est pas la seule à procéder ainsi. La Société Générale a elle aussi engagé cette mutation face à la concurrence et au changement des habitudes de la clientèle.
Concurrence et nouvelles attitudes des clients
La concurrence, évidemment, c’est Internet. Les banques en lignes et les nouveaux entrants comme Orange Bank qui fera bientôt son apparition. Certains observateurs prédisent un choc probablement de même nature que dans la téléphonie mobile lorsque Free a déboulé sur le marché avec ses offres à prix cassés. La Loi Macron dont un article entré en vigueur récemment permet désormais à la clientèle de changer de banques plus facilement et sans frais supplémentaires, enfin l’attitude du consommateur.
Selon une enquête BVA, la proportion de détenteurs de comptes qui fréquentent plusieurs fois par mois leur agence est passée de 60 % en 2007 à 20 % en 2015. Sans compter la jeune clientèle qui réalise désormais la quasi-totalité de ses opérations via internet. Près d’un compte bancaire sur trois s’ouvre aujourd’hui sur le net. Mais la France reste en tête des pays européens en nombre d’agence : 600 agences pour un million d’habitants, contre une moyenne européenne de 450. Nous sommes toujours les premiers de la zone euro.
S’adapter à la révolution numérique
La société occidentale n’est pas la seule touchée. En Afrique subsaharienne, 5 % des adultes ont un compte en banque. En revanche, au Kenya, 60 % possèdent un compte géré via leur télephone mobiles.
En termes d’emplois, aujourd’hui le secteur bancaire continue de recruter. L’ensemble du secteur emploie 370 000 personnes, soir près de 2,5 % de l’ensemble des salariés français. Les syndicats se battent pour la sauvegarde de l’emploi mais le combat à mener est désormais celui pour obtenir des formations adaptées à tous ces changements. Surtout des emplois plus qualifiés pour remplacer le traditionnel guichetier. Les syndicats l’ont bien compris et accompagnent ce mouvement.
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