Plongée dans l'incertitude politique, la France ferme plus d’usines qu’elle n’en ouvre
C’est le constat dressé par le cabinet Trendeo spécialisé dans le suivi de l’investissement du secteur industriel. Cet attentisme des chefs d’entreprise, face à la crise politique, montre l’urgence de la situation et d'une nécessité d'action pour le nouveau gouvernement.
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Les chiffres de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) l'attestent déjà : la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024 a déjà coûté au minimum 0,3% de PIB, soit une dizaine de milliards d'euros, à cause d'une activité ralentie.
L'enquête de Trendeo corrobore les chiffres de l'OFCE. La société d'études a tout simplement mis face à face le nombre d'ouvertures et de fermetures d'usines, notamment relevées dans la presse en France depuis le début de l'année. Le résultat est éloquent : à la fin du premier semestre 2025, 65 sites industriels ont vu le jour mais 80 ont fermé.
Tous les secteurs ne sont pas touchés de la même manière. L'industrie pharmaceutique s'en sort plutôt bien avec quatre créations de sites industriels recensées. Idem pour l'aéronautique et le spatial dont le solde positif est de trois. À l'opposé, le pire score revient à l'industrie agroalimentaire, notamment les PME et ETI, dont l'insuffisance de rentabilité freine les investissements, la modernisation et la décarbonation de l'outil de production.
Pas de visibilité sur la politique sociale et fiscale à venir
Peut-on dire pour autant que la réindustrialisation de la France est à l'arrêt ? Le fait qu'il y ait davantage de destructions d'entreprises que de créations est un signal sévère. C'est un signe inquiétant qui confirme la tendance constatée par tous les instituts de conjoncture.
Dans l'attente d'une clarification de la situation politique, les chefs d'entreprise ne prennent aucune décision d'investissement. Ils gèlent leurs projets et attendent pour embaucher. Sans visibilité sur la politique sociale et fiscale à venir, il est impossible de trancher et de s'engager sur des projets nécessaires mais coûteux. On dit que le temps de la politique n'était pas celui de l'économie… Nous en avons aujourd'hui la traduction concrète.
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