Gabriel Attal aux Comptes publics : un ministère – et un ministre – très politiques
Nommé ministre des Comptes publics il y a dix jours, l'ancien porte-parole du gouvernement prend ses marques à Bercy.
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Le benjamin du gouvenement n’a pas beaucoup de temps pour s’installer. Deux textes cruciaux doivent être présentés le 29 juin en Conseil des ministres : le projet de loi de finances rectificative et celui sur le pouvoir d’achat. Tous deux seront débattus cet été au Parlement. Et tous deux dépendent de lui. En quelques semaines, Gabriel Attal doit non seulement élaborer ces textes d’un point de vue budgétaire, et être en mesure de les défendre, alinéa par alinéa, face aux députés et sénateurs.
Évidemment, il ne sera pas seul sur les bancs de l'Assemblée ou du Sénat. Son ministre de tutelle, Bruno Le Maire, sera aussi largement présent. Sauf que ce dernier vient de passer cinq ans à Bercy, il connaît parfaitement cet univers, quand Gabriel Attal le découvre.
Réunions très "poussées"
Pour rattraper son retard, le nouveau ministre des Comptes publics bûche. Il a d'abord rencontré les directeurs d’administration centrale qui dépendent de lui, comme le Trésor, les douanes, ou Tracfin, notamment chargé de la lutte contre le blanchiment. En ce moment, nous dit-on, les journées sont consacrées à des réunions "très poussées" sur les deux textes à venir. Petite difficulté : son cabinet n’est pas totalement stabilisé, des recrutements sont en cours.
En privé, son entourage veut convaincre précisément que le ministre ne part pas de zéro, qu’il a une petite expérience en matière budgétaire, notamment parce que la transversalité de son rôle précédent, le porte-parolat, l’avait préparé à ces nouvelles fonctions. "Il était associé à toutes les réunions d'arbitrages avec le président et le Premier ministre", rappelle un proche. "Il a assisté à toutes les discussions sur le 'quoi qu’il en coûte', le bouclier tarifaire, et était même aux premières réunions sur le pouvoir d’achat", confie un conseiller. "De toute façon, il ne lui est pas demandé d’être le premier comptable de France, précise un cadre de la majorité. Mieux vaut avoir du sens politique et gagner en technicité que l'inverse."
Visibilité politique
Dans la majorité, ils sont quelques-uns à s’attendre à ce que ça secoue au début, tout en louant les qualités du benjamin du gouvernement. "S’il s’en sort, il peut viser l’Elysée en 2027", glisse même un dirigeant d’En Marche, quand un autre liste ses illustres prédécesseurs : Giscard d’Estaing, Chirac, Sarkozy…
En tout cas, il ne faut pas s’attendre à voir disparaître Attal des écrans. Selon nos informations, le président de la République lui a demandé de conserver une visibilité politique, de rester très présent dans les médias.
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