Guerre en Ukraine : l'Assemblée Nationale s'interroge sur l'avenir du très encombrant "groupe d'amitié France-Russie"
Cette instance de diplomatie parlementaire doit être renouvelée avec les nouveaux députés élus en juin dernier, pourtant, son existence même suscite beaucoup d’embarras… Le brief politique de Jean-Rémi Baudot
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Le "groupe d’amitié France-Russie" est devenu encombrant. Les groupes d’amitiés, il y en a presque pour tous les pays et rassemblent des députés de tous bords pour nouer des liens avec des élus d’autres nations. Il ne s’agit pas d’un soutien politique à un régime étranger mais plutôt d’initiatives culturelles, d’échanges informels. On appelle ça de la diplomatie parlementaire.
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Depuis le 24 février, un gros malaise s’est même emparé des quatre-vingt trois députés qui siègent dans ce groupe. Comment dialoguer avec leurs homologues de la Douma à Moscou quand ces derniers soutiennent une guerre sanglante ? "Désormais, c’est touchy", en convient un député de la majorité.
Pour le moment, personne n’imagine réellement supprimer ce groupe. franceinfo a pu consulter le compte-rendu de la dernière réunion du bureau de l’Assemblée, où les présidents de groupe ont évoqué cette épineuse question. Les critères pour avoir un groupe d’amitié ont été rappelés : avoir un parlement, une ambassade en France et être membre de l’ONU. La Russie coche toutes les cases... A partir du moment où ce groupe n’est pas un soutien politique, pourquoi traiter différemment la Russie du Yémen ou de la Chine ?
Le mot "amitié" prête à confusion selon un député
Le problème, c'est peut-être l'appellation "groupe d'amitié". Normalement, être président d’un groupe d’amitié, cela donne de la visibilité au parlement et dans les médias. Quel député, de quelle famille politique, aurait envie d’être affublé actuellement du titre de "président du groupe d’amitié France-Russie" ? Comment l’opinion et surtout ses électeurs vont le comprendre ? Lors de la précédente législature, la présidente du groupe, la LREM Caroline Janvier avait fini par se mettre en retrait.
"Le mot amitié peut prêter à confusion", reconnaît le communiste André Chassaigne qui rappelle que c’est un groupe d’amitié entre des élus du peuple. "Ce n’est pas le groupe d’amitié France-Poutine", renchérit un député Rassemblement National…
L'avenir du groupe va se jouer dans les prochaines semaines. L'une des solutions serait de dégrader le statut du groupe : il passerait de "groupe d’amitié" à "groupe d’étude à vocation internationale", une catégorie où l’on retrouve la Corée du Nord, la Libye ou encore la Syrie. Une manière de garder des liens en préparant l’après…
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