"Je ne la soutiendrai jamais !" : le scénario Rachida Dati aux municipales de Paris continue de diviser Renaissance

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Des cadres et des militants parisiens du parti présidentiel sont de plus en plus nombreux à contester l'hypothèse d'investir la ministre de la Culture.

Victoria Koussa

Radio France

Publié le 07/05/2025 08:38

Temps de lecture : 2min

L'hypothèse d'investir Rachida Dati sous la bannière Renaissance est de plus en plus contestée chez les macronistes parisiens. (JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Carte chez LR, ennuis judiciaires, comportement tempétueux... la ministre de la Culture divise de plus en plus d'adhérents Renaissance à Paris, avec la tenue, il y a trois semaines, d'un comité politique du parti particulièrement houleux, selon les informations de franceinfo. Des témoins racontent une levée de boucliers contre le président de la fédération Sylvain Maillard, qui soutient une éventuelle candidature de Rachida Dati sous la bannière Renaissance. Des militants et des cadres estiment qu'elle ne partage pas leurs valeurs, notamment des marcheurs historiques comme Clément Beaune et Agnès Buzyn.

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La maire du 7e arrondissement de la capitale est mise en examen dans l'affaire Carlos Ghosn pour corruption. "Je ne la soutiendrai jamais ! Comment expliquer à mes adhérents qu'elle est candidate malgré ses soucis judiciaires", s'énerve un cadre de Renaissance. Pourtant, on nous raconte qu'il y a un an de ça, le ton n'était pas le même au sein du parti, elle était plutôt soutenue par les Parisiens. Depuis, une nouvelle affaire touche la ministre : 420 000 euros de bijoux qu'elle n'aurait pas déclarés à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, d'après une enquête de Libération. La réunion tendue s'est d'ailleurs tenue au moment de ces révélations, alors que Rachida Dati a porté plainte.

Un soutien discret à Laurent Wauquiez qui ne passe pas

Mais ce qui agace particulièrement, c'est qu'elle a repris sa carte chez Les Républicains au lieu d'adhérer à Renaissance, un mélange des genres selon des macronistes. D'autant qu'elle est accusée de faire silencieusement campagne à Paris pour Laurent Wauquiez dans sa course à la présidence des LR. L'un de ses soutiens confirme à franceinfo qu'elle charge son entourage de monter des réunions publiques pour le chef des députés de droite dans plusieurs arrondissements, en échange de son soutien à la loi Paris Lyon Marseille pour modifier le mode de scrutin.