Municipale partielle à Villeneuve-Saint-Georges : Jean-Luc Mélenchon en soutien de Louis Boyard, pour le premier test de la nouvelle stratégie de LFI

Le leader insoumis va tenir jeudi soir un meeting aux côtés du jeune député, candidat à la mairie de cette ville du Val-de-Marne. Un pari pour La France insoumise qui compte pour la première fois s'investir dans ces élections intermédiaires.

Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Luc Mélenchon va soutenir ce jeudi Louis Boyard lors d'un meeting à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). (GEORGES  ROBERT / MAXPPP)
Jean-Luc Mélenchon va soutenir ce jeudi Louis Boyard lors d'un meeting à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). (GEORGES ROBERT / MAXPPP)

Quand le chef se déplace, cela veut tout dire. Jean-Luc Mélenchon tiendra un meeting jeudi 23 janvier au soir, à Villeneuve-Saint-Georges, aux côtés du député de 24 ans Louis Boyard. Dispositif exceptionnel digne d'une campagne nationale, pour une simple municipale partielle. Et pour cause : les insoumis font de cette ville du Val-de-Marne "un laboratoire".

Ils espèrent récupérer à la droite cette commune de banlieue parisienne de 32 000 habitants, malgré la concurrence en face d'une autre liste de gauche. Une ville dans la tourmente, où la majorité en place a explosé à cause, notamment, d'un salut nazi du maire de droite en plein conseil municipal. Le jeune candidat, connu pour son tour des facs, aux centaines de milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux, veut croire que son programme de rupture a des chances. À son passage, "les salles sont pleines", assure un cadre de LFI, qui va jusqu'à oser dire : "Si on perd, ce sera de la faute des autres". 

Une trentaine de communes visées

C'est la première fois que LFI décide de s'engager réellement dans ces élections intermédiaires. Une nouvelle stratégie ? Tout a en tout cas été pensé, théorisé à en croire le numéro 1 du mouvement Manuel Bompard. Il a repéré 31 communes de conquêtes, dont Villeneuve-Saint-Georges, mais également Vénissieux, Aubervilliers, Roubaix, Saint-Denis, de plus de 10 000 inscrits, où LFI a fait plus de 40% aux européennes. Et la marche est haute : le mouvement ne compte aujourd'hui que deux mairies dans tout le pays, comme Faches-Thumesnil près de Lille. "Et ils n'ont pas de personnel politique", tacle un parlementaire socialiste. Selon les informations de franceinfo, une vingtaine de députés insoumis se préparent donc à être tête de liste, comme Louis Boyard. C'est le cas de Sébastien Delogu qui rêve de Marseille, Sophia Chikirou de Paris ou de David Guiraud à Roubaix.

Façon de mettre la pression sur leurs alliés du Nouveau Front populaire, puisque les municipales auront lieu un an avant la présidentielle. Notamment aux socialistes, qui ont tout un réseau d'élus historiques. Les insoumis veulent leur prouver qu'ils peuvent peser et même, pourquoi pas, les renverser dans certaines villes en s'alliant avec les écologistes. C'est en tout cas leur menace. Peu y croit à gauche, mais un socialiste de poids se méfie. Il pense que les insoumis feront tout pour les affaiblir aux municipales, condition même, selon lui, de la candidature de Jean-Luc Mélenchon en 2027.

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