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Reportage
"Je m'en fous" du vote de confiance : à Bar-le-Duc, les habitants expriment leur exaspération à l’égard du monde politique
À l'heure du vote décisif pour le Premier ministre, franceinfo donne la parole aux Français. Dans la Meuse, à l'est de la France, certains habitants estiment qu'il faut "passer à autre chose", quand d'autres attendent "le chaos".
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Lundi 8 septembre, à quelques heures du vote de confiance, à l'issue duquel le Premier ministre risque d’être contraint à la démission, ouvrant la voie à une nouvelle crise politique, qu’en pensent les habitants de la préfecture de la Meuse ? Franceinfo s'est rendu à Bar-le-Duc, commune de 14 000 habitants où certains expriment leur défiance vis-à-vis des politiques.
Ce rejet s'exprime d'abord par le fait de ne plus écouter l'actualité, "Ça ne m'intéresse plus", "Je ne veux plus entendre parler de politique", sont des phrases qui reviennent à de nombreuses reprises. À l'image de Laurent, qui lorsqu'on l'interroge sur le vote de confiance sollicité par le Premier ministre répond : "Je l'ai entendu, mais je m'en fous".
"Il y a 20 ans, Bayrou était déjà là..."
D'autres habitants pensent qu'il faut tout changer. La situation de crise actuelle est, selon eux, la preuve que le système est à bout de souffle. "Ce phénomène-là, c'est juste parce qu'ils ne trouvent pas de solution. C'est leur connerie. Ça fait des décennies qu'ils font de la merde. Excusez-moi du terme, c'est clairement ça", dit un homme.
Ces personnes ne sont pas forcément des radicaux ou des militants, ils sont employés municipaux, ouvriers, artisans, ou assistants de direction. Concernant l'actualité immédiate et ce vote de confiance, les commentaires sont sans équivoque. "Là, ils vont sauter, ils vont en remettre d'autres, ça va refaire pareil, s'agace l'un d'eux. C'est le jeu de la chaise musicale. Bayrou, il y a 20 ans, il était déjà là et là, il est encore là. Je ne sais pas ce qu'il faut faire, mais je pense qu'il faut vraiment que ça pète un bon coup."
"Je pense qu'il faudrait passer à autre chose, dit un autre, balayer tout cela pour que la France reparte sur de vrais rails." Une femme ajoute : "Ça fait quatre ans que j'attends le chaos, que tout tombe, que tout s'arrête." Quant à la dette, la raison pour laquelle le Premier ministre engage la responsabilité du gouvernement, "qu'ils se démerdent, rétorque une femme. Je considère que ce n’est pas la mienne." Elle n'est pas la seule à exprimer, dans les rues de Bar-le-Duc, ce point de vue. Comme un signe que la communication très intense, ces derniers jours du Premier ministre, ne semble pas porter ses fruits.
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