Examen du budget en commission : la classe moyenne va passer à la caisse

Le projet de budget est examiné par la commission des Finances à partir de lundi et arrivera à l'Assemblée vendredi. Dans le débat, on a beaucoup parlé de la participation des plus riches, mais tout le monde promet d'être mis contribution et la classe moyenne n'y coupera pas.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La salle de la commission des Finances de l'Assemblée Nationale (2023). (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)
La salle de la commission des Finances de l'Assemblée Nationale (2023). (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)

Le texte de budget qui arrivera à l'Assemblée vendredi 24 octobre - avant un vote solennel le 4 novembre - vise 30 milliards d'euros d'économies. Il comporte de nombreuses mesures qui vont toucher le porte-monnaie de tous les Français, notamment ceux qui travaillent.

La mesure la plus massive est le gel du barème de l'impôt sur le revenu, qui doit rapporter près de 2 milliards d'euros. Elle va rendre imposables au moins 200 000 foyers supplémentaires et augmenter le niveau d'impôt de ceux qui en payaient déjà "de quelques euros par mois d'impôt en plus", laisse entendre Amélie de Montchalin.

Rabot sur une vingtaine de niches fiscales

De nombreux ménages vont aussi payer plus d'impôts car des niches fiscales vont disparaître. Sur les 470 existantes, le gouvernement en vise plus d'une vingtaine, notamment les abattements concernant les familles. Le projet de budget propose de supprimer la niche fiscale pour ceux qui ont des enfants scolarisés au collège, au lycée, en études. Il propose aussi de baisser le versement des allocations familiales, même si c'est pour financer un congé paternité plus long. Pour les actifs en arrêt maladie pour affection longue durée, il y a aussi une niche fiscale sur les indemnités journalières qui doit être diminuée. Sans oublier - cette mesure qui touchera tous les Français - le doublement de la franchise médicale pour les soins de santé et les consultations.

L'an prochain, il faut donc s'attendre à une perte de pouvoir d'achat. D'autant plus qu'il va être difficile de gagner plus d'argent en 2026. Ne comptez pas trop sur des augmentations de salaires, car les entreprises sont aussi mises à contribution, par des hausses de prélèvements mais aussi des aides en moins. Dans la fonction publique, ce ne sera pas non plus la fête, les cinq millions d'agents auront une année blanche. Et côté des avantages annexes, comme les titres-restaurant – qui permettent de donner du pouvoir d'achat autrement que par le salaire, les employeurs seront aussi plus contraints. Le projet de budget prévoit là aussi, un coup de rabot sur les exonérations existantes. Résultat : dans cette copie 2026, la promesse d'Emmanuel Macron de ne pas augmenter les impôts de la classe moyenne qui travaille vole en éclats.

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