Pourquoi Emmanuel Macron reçoit les patrons, vendredi 13 janvier ?
Ce déjeuner à l'Elysée a lieu juste avant l’ouverture, la semaine prochaine du Forum économique de Davos. Ce n'est pas un hasard. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Le président Emmanuel Macron a invité une dizaine de dirigeants – Air Liquide, Axa, Dassault, L’Oréal, etc. – vendredi 13 janvier, ainsi que beaucoup d’industriels, notamment. L'objectif est de leur rappeler combien l’économie française a besoin d'eux. La date n’est pas choisie au hasard, ce déjeuner a lieu juste avant l’ouverture, la semaine prochaine, du forum économique de Davos, en Suisse où la plupart de ces patrons français vont aller pour échanger avec leur homologues américains, asiatiques ou autres. Emmanuel Macron craint qu’ils ne soient trop sensibles aux sirènes étrangères. Car en ce moment, les Américains déploient l’artillerie lourde pour attirer les investisseurs étrangers sur leur sol. Le président ne veut pas que nos fleurons tricolores aillent s’installer aux États-Unis, où les prix de l’énergie sont nettement plus bas : la crainte de délocalisation à cause du coût de la main-d’œuvre a laissé place à la peur de la délocalisation énergétique.
Emmanuel Macron veut donc rassurer les dirigeants sur la stabilité fiscale, aussi. Sur sa promesse qu’il n’y aura pas de hausse de prélèvements, que son gouvernement tiendra bon, par exemple, contre une taxe sur les super dividendes ou une hausse des cotisations. Alors qu'il promet de rétablir les finances publiques, il n’ira pas "faire les poches" des entreprises. Bref, il veut les rassurer sur sa politique très favorable aux affaires, "pro business", en faveur du travail. D’ailleurs, il ne manquera pas de mettre en avant les réformes menées, comme celle de l’assurance-chômage qui doit, selon lui, permettre de réduire les pénuries de main-d’œuvre. Pénuries qui restent la première préoccupation des employeurs.
Les retraites également à l'ordre du jour
Emmanuel Macron parlera de la réforme des retraites, bien entendu, car ces dirigeants, même s’ils sont favorables à la réforme, appréhendent des mouvements trop durs, trop violents, de longues grèves qui pénaliseraient leur activité. Enfin, Emmanuel Macron entend aussi solliciter ces patrons pour qu’ils emploient ou gardent dans leurs entreprises les seniors, comme ils l’ont fait pour accueillir des apprentis – certes bien aidés par des primes du gouvernement. Il y a eu plus de 700 000 contrats d’alternants signés l’an dernier, un record. Là, le chef de l’État va demander à ces patrons de faire la même chose avec les salariés les plus âgés pour faire remonter le taux d’emploi des seniors qui, en France, est à 56% contre 71 % par exemple en Allemagne.
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