Retraites : quel avenir pour la concertation, après le refus de François Bayrou de revenir à un départ à 62 ans ?
Le Premier ministre a exclu un retour à l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, s’attirant les foudres des syndicats, notamment la CGT. La suite des discussions s’annonce très tendue et un accord semble de plus en plus difficile.
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Alors que le Premier ministre avait promis que cette concertation serait "sans totem, ni tabou", ses propos, dimanche 16 mars, refusant un retour à l'âge légal de départ à 62 ans sont inacceptables pour la CGT qui va réunir, comme chaque lundi, son bureau. Sa secrétaire générale, Sophie Binet, menace de quitter la table, comme l’a fait Force ouvrière fin février qui expliquait refuser de participer à "cette mascarade". François Bayrou a laissé jusqu’au 28 mai aux syndicats et au patronat pour négocier sur le financement du régime de retraite.
Si la CGT claque la porte, ce ne sera pas la fin de la concertation. Depuis le début, il y a très peu de chances que le syndicat signe un accord. Son mot d’ordre, c’est l’abolition pure et simple de la réforme Macron de 2023. La CGT estime, par ailleurs, que le débat sur l’âge de départ doit se tenir devant le Parlement. Mais, les autres syndicats comme la CFDT et la CFTC ne sont pas sur cette ligne. Ils ont certes, combattu la réforme, mais pour eux, ce conclave est l’occasion d’obtenir des aménagements. Si la CGT part, ils seraient certes, dans une position très inconfortable pour continuer à négocier seuls avec le patronat, mais il n’est pas dit qu’ils partent. Il faut voir aussi ce que ferait la CFE-CGC.
Patronat et contexte international
Du côté du patronat, le Medef ne croit pas à cette concertation. Pour Patrick Martin, le président, il est impossible de revenir sur les 64 ans tant les comptes des régimes sont dans le rouge. Mais il ne partira pas, ne serait-ce que pour ne pas refuser la main tendue par le gouvernement aux partenaires sociaux. La CPME, elle, propose de travailler une heure de plus par semaine pour financer les régimes, ou de calquer l’âge de départ à la retraite sur l’espérance de vie, de quoi braquer les syndicats.
Un accord semble difficile, surtout dans le contexte international, et la bascule vers une économie de guerre. De plus en plus de voix remettent en cause cette concertation. Le week-end du 15 mars, Édouard Philippe a, par exemple, estimé que ce conclave était "complètement hors-sol" et "totalement dépassé". Normalement, la prochaine réunion des partenaires sociaux se tiendra jeudi prochain, le 20 mars.
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